Les pieds

chronique des marchésSitôt connues, les conditions de la fusion de l'Italien Italcementi et de sa filiale Ciments Français, les forums boursiers se sont déchaînés pour dénoncer l'absence de prime et l'absence d'offre en cash. Ces plaintes virulentes ont été relayées hier par la défiance du marché qui a provoqué un plongeon de l'action Ciments Français perdant en séance jusqu'à 13 %. Ceux qui escomptaient encore le secours de l'AMF pouvant ordonner la mise en ?uvre d'une offre en cash parallèlement à la fusion ont déchanté après qu'Yves-René Nanot, le PDG de la cible s'exprimant déjà au nom de son puissant actionnaire, déclare, lors d'un déjeuner organisé par un courtier?: « Si l'AMF devait nous imposer une offre en cash, nous retirerions immédiatement notre projet de fusion. » Le régulateur boursier dispose de près d'un mois pour prendre connaissance de ce projet qui devra auparavant recevoir l'imprimatur des commissaires à la fusion, mais de source proche de l'initiateur de l'offre, des contacts pris avec les services du régulateur boursier permettent déjà d'écarter cette éventualité? Le législateur français ? contrairement à l'Italien ? n'a pas jugé bon d'imposer une sortie en cash pour les minoritaires des fusions transnationales. Ainsi donc, on ne reverra pas le scénario de la consolidation du groupe Allianz qui avait offert une indemnisation en cash aux anciens actionnaires de sa filiale italienne RAS avec laquelle il a fusionné en 2006, ni le scénario qui avait vu l'assureur allemand lancer l'année suivante une offre publique en espèces pour les actionnaires des AGF. D'autant qu'en transposant la directive fusions transfrontalières, la France a enlevé la pierre d'achoppement qui exigeait l'unanimité des actionnaires lors d'un transfert de siège social à l'étranger, rappelle maître Olivier Diaz, conseil des protagonistes de la fusion en cours. Reste qu'en choisissant de lancer la fusion lorsque le titre Ciments Français est au plus bas, Italcementi manque de fair-play après avoir bercé d'illusions les minoritaires de sa filiale en rechetant des actions à un cours moyen de 96 euros en 2008, avec des pointes à 125 euros. Christophe tricauden choisissant de lancer la fusion avec sa filiale ciments français lorsque le titre est au plus bas, Italcementi manque de fair-play
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