Les fonds qui, depuis des années, menaient la vie dure à Deutsche Börse sont-ils sur le point de déposer les armes?? La rumeur circulait hier à Francfort dans la foulée d'une étude de la banque privée Merck Finck qui « n'exclut pas » qu'Atticus et TCI qui, ensemble, contrôlent 19,3 % du capital de l'opérateur de marché allemand, « vendent une partie ou la totalité de leur participation ».Hier, l'action Deutsche Börse a accusé le coup, perdant 2,30 % après avoir cédé plus de 7 % lundi. L'analyse de Merck Finck tire les conséquences de l'information parue dans « Der Spiegel » ce week-end et confirmée par TCI hier. Ce fonds a envoyé au régulateur allemand, la BaFin, une lettre pour l'assurer que « jamais, il n'avait voulu la scission de Deutsche Börse et la vente du marché actions ». C'est une volte-face d'importance.récupérer des liquiditésDepuis des mois, les fonds, pris à la gorge par la chute des marchés, réclamaient la vente par appartements du groupe afin de récupérer rapidement des liquidités. On pouvait croire que la démission en octobre de leur pire ennemi, le président du conseil de surveillance de Deutsche Börse, Kurt Viermetz, était une victoire. En réalité, ce dernier était surtout affaibli par sa présence à la tête du conseil de surveillance de la banque Hypo Real Estate. La stratégie de Deutsche Börse, elle, n'a pas changé et Reto Francioni, le président du groupe, a encore insisté lundi, dans une interview accordée au quotidien « Handelsblatt », sur l'efficacité d'un modèle intégré. Selon certains, la direction de Deutsche Börse aurait aussi menacé les fonds de leur ôter leurs droits de vote s'ils continuaient à « nuire à l'entreprise ». Finalement, la ténacité et la fermeté du groupe allemand auront peut-être eu raison de la patience limitée des fonds. La question est désormais de savoir si ces derniers ont encore intérêt à rester dans Deutsche Börse. Romaric Godin, à Francfort

latribune.fr

01 Déc 2008, 10:20

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