Plusieurs télévisions locales ont des difficultés financières : Télé Toulouse a déposé son bilan, Télé Alsace a fermé? Mais il ne faut pas enterrer les chaînes locales trop vite, plaide une étude de DB Consultant pour le syndicat des TV locales de service public (TLSP). Sur près de trente télévisions locales hertziennes en activité, « une petite dizaine d'entre elles sont à l'équilibre d'exploitation ou en passe de l'être », assure l'étude.L'étude compare les chaînes locales qui viennent d'être autorisées sur la télévision numérique terrestre (TNT) avec leurs aînées. Ces nouveaux projets présentent deux caractéristiques : une part de financement public plus importante (40 %), et un budget plus réduit (1,5 million d'euros, 16 salariés). Pour l'étude, c'est ce modèle qu'il faut suivre. Elle prône donc l'augmentation de la part d'argent public, indispensable pour « garantir la viabilit頻 des chaînes.concurrence accrueEn effet, la publicité ne permet pas de financer le budget des chaînes, comme on l'avait un temps espéré : elle ne couvre en moyenne que 40 % des dépenses d'exploitation. La publicité nationale reste « très faible » avec en moyenne moins de 5 % des revenus. Et « il y a peu de chances » que cette part augmente avec la concurrence accrue de chaînes nationales sur la TNT. Néanmoins, l'étude plaide pour accroître les recettes publicitaires des TV locales en les autorisant à diffuser les publicités pour les promotions dans la grande distribution, aujourd'hui interdites à la télévision.Enfin, l'étude ne croit pas non plus à la syndication de programmes entre TV locales : ils restent trop coûteux pour de si petites chaînes. « Elles n'ont rien à gagner à vouloir ressembler à des chaînes nationales dont elles n'auront jamais les moyens. Leur valeur réside dans les contenus locaux », conclut l'étude. Le CSA va lancer des appels à candidatures pour deux ou trois nouvelles chaînes d'ici au printemps.Jamal He

latribune.fr

06 Mars 2009, 1:29

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