La Commission s'enfonce dans l'ombre

La « réponse commune » à la crise financière auréole Nicolas, Angela, Silvio et Gordon d'un halo de gloire européenne, mais on ne peut pas vraiment dire qu'elle ait accru la notoriété des membres de la Commission. Qui, en Europe, connaît le visage de Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques, et, à ce titre, farouche gardien du Pacte de stabilité, en dehors des Espagnols dont il a été le ministre des Finances?? Qui situe le commissaire irlandais, Charlie McCreevy, en charge des Services financiers, sinon les lecteurs du « Financial Times »?? Pourtant, l'un et l'autre jouent un rôle invisible mais réel dans le travail politique en cours. Réglementation des agences de notation, révision des normes de solvabilité des banques, des normes comptables, projet d'encadrement de la titrisation, etc. : l'agenda de McCreevy s'est passablement allongé depuis un an. Mais son libéral pragmatisme lui vaut en France le mépris des rares qui le connaissent et l'indifférence des autres. Quant à son collègue socialiste espagnol, il prêche depuis quatre ans pour plus de coordination budgétaire dans l'eurozone. Qui a songé à dire que les événements lui donnaient raison?? C'est tout le paradoxe du nouveau concert européen où la musique de la Commission est pratiquement inaudible.
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