Les agences de notation revoient la solvabilité

Jusqu'où faudra-t-il relever les ratios de solvabilité pour retrouver la faveur des marchés ? C'est la question à plusieurs milliards d'euros pour les banques, contraintes à une course contre la montre où chaque augmentation de capital réalisée par un établissement dévie la pression sur les autres, qui doivent à leur tour s'exécuter. Du strict point de vue de la solvabilité, c'est-à-dire de la capacité à rembourser ses dettes, cette obsession ne semble pourtant guère justifiée, toutes les grandes banques se situant au-delà du ratio réglementaire de 8 %. Surtout, l'exercice de comparaison auquel se livrent les investisseurs est « risqué et trompeur », souligne Bernard de Longevialle, de Standard & Poor's, car ce ratio recouvre des réalités différentes d'une banque à l'autre, tant au numérateur (mesure des fonds propres) qu'au dénominateur (évaluation des risques). Reste que pour Bernard de Longevialle, c'est justement parce qu'il est privé d'une mesure fiable que le marché, un peu perdu, tente de se rassurer en exigeant plus de fonds propres. C'est pourquoi S&P travaille à la définition d'un ratio réellement homogène, qu'il espère pouvoir publier au second semestre 2009. Dans le même ordre d'idées, Moody's s'apprête à publier un document sur la prise en compte des capitaux hybrides dans ses notes de solidité financière.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.