Crise  : Sarkozy fait la leçon aux députés UMP

Tous les députés de l'UMP étaient conviés hier midi à l'Élysée. Nicolas Sarkozy leur a servi son plat unique : la défense de sa politique économique en temps de crise. Ces derniers jours, la majorité a flotté sur les dossiers chauds du moment : bouclier fiscal, rémunération des patrons. Devant les élus, le chef de l'État s'est interrogé sur « l'opportunit頻 de déposer une proposition de loi à la veille d'une journée d'action syndicale. Une flèche visant Pierre Méhaignerie, qui s'était prononcé pour une contribution exceptionnelle des hauts revenus. « Sur le bouclier fiscal, ma capacité à reculer n'est pas d'un millimètre », a souligné Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs rappelé que « la balle est dans le camp » du Medef à propos des rémunérations patronales (voir page 5).Le chef de l'État a expliqué qu'il fallait veiller à « l'image de la France » dans le monde, une image entachée, selon lui, par « les 35 heures » et « la paralysie par les grèves », deux problèmes qui « appartiennent au pass頻. Il a aussi été interrogé sur la suppression de la taxe professionnelle, cet impôt « extravagant ». La TP ne devrait pas être remplacée par « une seule recette », a-t-il dit, citant des pistes comme la TIPP ou la taxation des unités téléphoniques.Socle idéologiqueEn conclusion, Nicolas Sarkozy a voulu rassurer ses troupes. « Les Français verront après la crise ceux qui se seront battus, ceux qui auront tenu. Les gens nous seront reconnaissants d'avoir tenu le cap », a-t-il lancé. Pour lui, la crise offre l'opportunité de redéfinir un socle idéologique. Au passage, il a ironisé sur un Parti socialiste qui « n'est pas capable de remplir le Zénith »? L'opposition n'a toutefois pas désarmé après Saint-Quentin. « Rien de nouveau sous le soleil », a jugé François Bayrou (Modem). Nicolas Sarkozy a « une épée en bois », a dit François Hollande (PS) sur RMC. Un député UMP, Yannick Favennec, s'est dit pour sa part « inquiet de l'autisme » du président de la République et a appelé à une législation d'urgence sur le partage des profits dans les entreprises. Le président s'est refusé à toute « démagogie », a répliqué son conseiller Henri Guaino. Hélène Fontanaud
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