L'aide à l'embauche de stagiaire précisée

SocialUn mois après la présentation du « plan d'urgence pour l'emploi des jeunes » par le chef de l'État, les premières mesures trouvent leur traduction concrète. Hier, le Conseil national de l'emploi (CNE), qui réunit patronat et syndicats et délivre un avis consultatif, a validé le projet de décret visant à favoriser l'embauche en CDI de stagiaires.Le 24 avril dernier, à l'occasion d'un discours sur le campus de Veolia Environnement dans le Val-d'Oise, Nicolas Sarkozy avait, en effet, annoncé que tout employeur qui recruterait un stagiaire en CDI avant la fin du mois de septembre 2009 se verrait octroyer une prime de 3.000 euros. Le projet de décret étudié hier par le CNE précise les conditions d'attribution de cette aide dont le coût total pour le budget de l'État s'élèvera à 150 millions d'euros.Pour éviter les « chasseurs de prime », seuls entrent dans le champ les stages d'une durée minimale de deux mois commencés avant le 24 avril 2009. Autre manière d'éviter les effets d'aubaine, l'aide sera versée en deux fois : pour moitié au moment de la signature du contrat, pour moitié six mois après, pour vérifier la pérennité de l'embauche. Enfin, les recrutements en contrats aidés sont exclus du bénéfice des 3.000 euros.Reste que le laps de temps au cours duquel le stage a débuté ? entre le 1er juillet 2008 et le 24 avril 2009 ? est suffisamment large pour inclure de nombreux jeunes. Et permettre à l'exécutif d'atteindre son objectif de 50.000 embauches d'ici à la fin du mois de septembre.Outre cette disposition, le Conseil national de l'emploi a étudié, hier, deux autres mesures « anticrise ». Notamment le projet de décret restaurant pour l'année 2009 l'allocation équivalent retraite (AER). Ce dispositif, qui permet à des chômeurs ayant assez de trimestres, mais ne pouvant pas liquider leur retraite faute d'avoir 60 ans, de toucher une allocation de 968 euros par mois, avait été supprimé dans la loi de finances 2009. Face aux protestations de FO et de la CFDT, le gouvernement a décidé de la rétablir, avec effet rétroactif au 1er janvier.Enfin, le CNE s'est prononcé sur l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP), qui assure une meilleure indemnisation chômage aux licenciés économiques, à cinq nouveaux bassins d'emploi, parmi lesquels Auxerre, Dreux, Poissy-Les Mureaux, Saint-Quentin et la vallée de l'Arve. A. L.Pour éviter les effets d'aubaine, l'aide de 3.000 euros sera versée en deux fois.
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