Le virus isolé est un virus émergent susceptible d'être à l'origine d'une pandémie du fait de l'existence d'une transmission interhumaine identifiée avec [le] virus porcin », indique une circulaire du ministère de la Santé sur l'épidémie de grippe porcine, diffusée samedi aux directeurs d'hôpitaux français. Face à ce risque, qui inquiète les autorités sanitaires parce que la contamination de l'homme à l'homme semble rapide et parce que les sujets touchés étaient jeunes et en bonne santé, la France a déployé un ensemble de mesures pour prévenir l'épidémie et anticiper les mesures d'organisation des soins.« Il faut appeler à la vigilance et ne pas s'alarmer », a déclaré hier Roselyne Bachelot au cours d'une conférence de presse, ajoutant qu'il n'y avait pas de «  consigne formelle de ne plus se rendre au Mexique ». Toutefois, le directeur général de la Santé, Didier Houssin, a appelé à « la plus grande prudence » les voyageurs à destination du Mexique et du sud des États-Unis, leur recommandant de prendre contact avec leur médecin traitant et de contacter, notamment, le numéro de la plate-forme téléphonique « grippe aviaire » au 0825.302.302 (ou de l'étranger + 33 1.53.56.73.23). Pendant le voyage, il est conseillé d'éviter les lieux de rassemblement public et de prendre contact avec le poste diplomatique. L'École française de Mexico a d'ailleurs fermé l'ensemble des établissements scolaires dans le district fédéral.Hier, la directrice de l'Institut national de veille sanitaire, Françoise Weber, a évoqué en France quatre nouveaux cas suspects « à investiguer », trois concernant une même famille du nord de la France et une femme originaire de la région parisienne. « Toutes ces personnes reviennent de régions où l'épidémie existe et se sont signalées elles-mêmes », a-t-elle précisé. Le ministère de la Santé a par ailleurs activé le centre de crise sanitaire. Une circulaire prévoit que le « Samu doit être systématiquement informé de tout cas suspect afin d'en organiser la prise en charge » et demande le renforcement des plates-formes de régulation des Samu-Centre 15. L'Institut de veille sanitaire recommande également l'hospitalisation de « tous les cas possibles avec mise en ?uvre d'isolement respiratoire et d'un traitement » approprié. Didier Houssin a indiqué que la France disposait d'un stock de 33 millions de traitements (Tamiflu et Relenza), auxquels le virus pourrait être sensible. Véronique Chocro

latribune.fr

13 Mai 2009, 1:37

Partager :