Dominique Bazy va quitter UBS

UBS perd une nouvelle pointure. Le Français Dominique Bazy, vice-président de la division banque d'affaires en Europe, va quitter la banque suisse, selon plusieurs sources proches. Son départ n'a pas encore été annoncé en interne. Selon son entourage, cela faisait plusieurs semaines qu'il souhaitait partir. Les déboires qu'UBS accumule depuis la crise l'auraient convaincu de prendre sa décision. Basé à Paris, Dominique Bazy était entré chez UBS en 2000 en tant que PDG de la filiale française. En 2004, il avait été nommé vice-président de la banque d'affaires d'UBS pour l'Europe. Après neuf années passées au sein de la banque suisse, il ne devrait pas avoir de difficultés à rebondir. Selon nos informations, Dominique Bazy a été contacté par plusieurs banques, ces dernières semaines, qui souhaitaient le recruter. Il a notamment été approché par la banque d'affaires italienne Banca Leonardo dans laquelle Jean Peyrelevade est associé. Les discussions continuent et il semble que rien n'a encore été décidé pour le moment entre les deux parties. Les deux hommes se connaissent très bien et de très longue date. résultats à la traîneÂgé de 57 ans, Dominique Bazy était à la direction de l'assureur UAP au début des années 1990 lorsque Jean Peyrelevade en était le président. Puis, lorsque ce dernier est nommé président du Crédit Lyonnais en 1993, il emmène avec lui son colla- borateur à la direction de la banque au lion. Dominique Bazy a notamment été l'homme qui a mis en place les différentes structures de défaisance du Lyonnais et surtout le Consortium de Réalisation (CDR). Quoi qu'il en soit, Dominique Bazy conserve ses mandats d'administrateurs comme celui qu'il occupe chez Vinci.Chez UBS, son départ intervient alors que la filiale française d'UBS présente ce matin, aux instances du personnel, les grandes lignes du plan social qui doit aboutir à la suppression de 50 postes en France, soit 10 % des effectifs. La gestion de fortune et la banque privée devraient se séparer d'une vingtaine de postes chacune. Pour éviter la mise en place d'un plan social, la banque d'investissement supprimera moins de dix postes. Toutefois, Dominique Bazy devrait rester chez UBS jusqu'à l'été pour mener ce plan et vraisemblablement accompagner la transition avec son futur remplaçant.Il s'agit en tout cas d'un nouveau coup dur pour la banque suisse. Depuis plusieurs mois, les départs se multiplient chez UBS, qui n'arrive pas à sortir de la crise. Elle a encore affiché une perte de 2 milliards de francs suisses au premier trimestre alors que toutes les grandes banques d'investissement ont réalisé de bons résultats. Matthieu Pechberty
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