Un mécène nommé colony capital

Installé à Los Angeles, où il a fondé en 1991 le fonds d'investissement Colony Capital, le milliardaire américain Tom Barrack (dont la fortune est estimée à 2,3 milliards de dollars selon le classement 2008 de « Forbes ») était presque voisin du roi de la pop, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi. Il était aussi devenu son principal mécène, assurant les fins de mois du chanteur ruiné et lui offrant la possibilité de rebondir. C'est en effet ce financier hors pair, âgé de 61 ans, qui a racheté pour 22,5 millions de dollars au printemps 2008 le domaine de Neverland (1.000 hectares !) menacé de saisie. C'est aussi cet ancien membre de l'administration Reagan qui a mis en contact l'auteur de « Thriller » avec le financier Philip Anschutz, patron de la société organisatrice de concerts AEG, pour relancer la carrière de « Bambi » : selon Tom Barrack, Michael Jackson était doté d'un potentiel faramineux, susceptible de rapporter jusqu'à 500 millions de dollars par an. Le pari semblait bien engagé : en mars, les billets pour les concerts prévus cet été à Londres s'étaient écoulés comme des petits pains (jusqu'à 11 billets par seconde !), et le mécène de Michael Jackson rêvait déjà d'une grande tournée mondiale de trois ans. Quant au domaine de Neverland, il est actuellement en travaux : une fois ceux-ci terminés, le fonds de Tom Barrack comptait revendre la propriété, à un prix estimé entre 70 et 90 millions de dollars, soit quatre fois la valeur d'achat. Des projets stoppés net par la disparition accidentelle du chanteur. « Nous sommes profondément attristés par cette nouvelle tragique », a commenté sobrement le financier américain hier. E. C.
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