Le charbon thermique prêt à redémarrer

matières premièresPlus tardif que pour les autres énergies, l'effondrement des cours du charbon thermique a été tout aussi violent. Les cours de la tonne de charbon pour livraison à Rotterdam, premier port charbonnier d'Europe, où débarquent les livraisons d'Afrique du Sud, ont sombré de 70 % en six mois, mais font mine de se redresser. Mais une reprise s'esquisse. Lors de la semaine écoulée, les cours ont progressé de 10?% à 60,10 dollars la tonne pour la première échéance. En Europe, le regain de la demande de charbon ces dernières semaines s'explique partiellement par les grèves chez EDF. Le parc nucléaire du premier opérateur européen d'électricité, qui fournit 80 % de l'électricité française, a été utilisé avec parcimonie ces derniers temps : jusqu'à 40?% des centrales d'EDF ont été mises en stand-by. Un contexte dans lequel les centrales thermiques sont mises à contribution pour prendre le relais du nucléaire. En France d'une part, où 7 centrales à charbon sont encore en service, mais surtout en Allemagne et en Belgique, les deux pays habituellement importateurs d'électricité de France. stabilisation des coursEt la tendance devrait se prolonger cet été : selon RTE, qui vient de revoir ses prévisions saisonnières, le fait que l'été soit la période où il y a le plus d'entretien sur le parc nucléaire devrait occasionner une baisse de la disponibilité des capacités de production de plus de 5.000 mégawatts au mois de juillet. En cas de températures proches des normales saisonnières, la France pourrait être obligée d'importer 500 MW à la mi-juillet ? une énergie qui sera dans ce cas principalement produite à base de charbon et de gaz. Sur le moyen terme, « le charbon est la ressource énergétique dont la demande croît le plus rapidement », assure Alan Heap chez Citigroup, qui envisage une stabilisation des cours autour des 70 dollars la tonne d'ici l'année prochaine, surtout pour des motifs d'infrastructures. La mise en place de nouveaux ports et de nouvelles lignes de train en Australie notamment, mais aussi en Afrique du Sud ou en Russie, peine à suivre l'accélération de la demande de charbon. Aline Robert
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