Hôpital, université :

Fait rarissime : les médecins hospitaliers, emmenés par leurs chefs de service ? les fameux mandarins ? peu habitués des manifestations de rue, défileront aujourd'hui contre le projet de loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST), en discussion au Sénat à partir du 11 mai. Ils contestent surtout la volonté gouvernementale de mieux gérer l'hôpital, en donnant des pouvoirs élargis à son directeur (« Il faut un patron à l'hôpital », a répété Nicolas Sarkozy). Au sein de l'université, les enseignants-chercheurs, et certains professeurs, protestent également contre les nouvelles prérogatives données à leurs présidents, notamment en matière de gestion des ressources humaines (nominations, promotions, évaluations). La volonté affichée par l'exécutif de moderniser la gestion publique se heurte donc au poids des professionnels (médecins et professeurs), habitués à s'autogérer. Si le gouvernement parie sur un essoufflement à l'université, Nicolas Sarkozy s'inquiète de la grogne des médecins hospitaliers, traditionnellement proches de l'UMP. Il est prêt à des concessions sur le pouvoir des médecins face à celui des directeurs d'hôpitaux. Quoi qu'il en soit, « la logique veut que quelqu'un réponde de la gestion de l'hôpital, le mouvement est inéluctable », juge Dominique Paillé, conseiller politique de Nicolas Sarkozy.pages 2-3 et éditorial page 9
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