La grippe porcine s'étend en Amérique et touche l'Europe

L'inquiétude est montée d'un cran hier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ayant laissé entrevoir un possible relèvement de son niveau d'alerte à la pandémie de grippe porcine du niveau 3 actuellement à 4 voire 5 sur une échelle allant jusqu'à 6, selon un porte-parole de l'organisation. Un niveau 4 signifierait que l'OMS croit à la capacité du virus à se transmettre d'homme à homme et peut se propager de manière massive. Au Mexique, où elle a démarré, l'épidémie a provoqué 149 morts « probables ». En quasi-état de siège, le pays a aussi été frappé hier par un tremblement de terre de magnitude 6 dans l'État de Guerrero : la secousse a été ressentie jusque dans la capitale. L'Europe n'est plus épargnée par le virus de la grippe, l'Espagne ayant identifié un premier cas, un jeune homme de 23 ans revenant du Mexique. En France, les quatre cas suspects se sont avérés négatifs, tandis qu'en Grande-Bretagne, les autorités enquêtent sur 17 cas présumés de grippe porcine, dont ceux de trois personnes maintenues en isolement à l'hôpital. À Bruxelles, la Commission européenne a proposé de fixer à jeudi une réunion « extraordinaire » des ministres de la Santé.Les États-Unis sont le second pays le plus concerné par la grippe porcine, après le Mexique. L'état d'urgence sanitaire y a été déclaré, 40 cas ayant été détectés jusqu'à hier mais aucun mortel. Partout dans le monde, l'économie a reflété l'inquiétude ambiante. Les investisseurs se sont tournés vers les obligations, placements réputés sans risque, au détriment des actions. Les titres liés au tourisme et à l'aéronautique ont été les plus visés contrairement aux valeurs pharmaceutiques. Le prix du baril est repassé sous le seuil de 50 dollars sous l'effet de cette nouvelle menace.souvenir du SRAS en asie Déjà plombée par la crise financière internationale, l'activité économique risque à présent d'être encore plus affectée. Nombre de pays (Ukraine, Liban, Thaïlande, Chine?) ont suspendu leurs importations de porc en provenance du Mexique et des États-Unis. La Russie a étendu l'interdiction des importations de viande à plusieurs pays d'Amérique centrale. En Asie, le souvenir du SRAS (pneumonie atypique), née en 2002 dans la province du Guangdong, est encore présent dans toutes les mémoires. Et les scanners thermiques ont repris du service dans les aéroports. Hier, l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a pourtant assuré qu' « il n'existait aucune preuve selon laquelle ce virus est transmis par la nourriture ». De son côté le porte-parole de l'OMS a indiqué que les États-Unis se préparaient à concevoir un vaccin contre le virus (H1N1). Des scientifiques rappellent toutefois que chaque année la pollution de l'air provoque plus de 600.000 morts pour la seule Chine.
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