Un petit point d'avance sur le NPA, mais un petit point très symbolique : avec 7 % d'intentions de vote contre 6 % au parti d'Olivier Besancenot dans le dernier sondage TNS Sofres-Logica, les listes du Front de gauche sortent enfin de la confidentialité. Voici quelques semaines, cette alliance des communistes et des amis de Jean-Luc Mélenchon n'était créditée que de? 2 %.Olivier Besancenot, dont la campagne patine, peut aujourd'hui se mordre les doigts de ne pas avoir fait liste commune avec le Front de gauche comme les responsables de celui-ci le lui proposaient voici quelques mois.Le bénéficiaire de cette poussée n'est pas tant un Parti communiste qui reste inaudible que Jean-Luc Mélenchon, l'ancien leader PS qui a quitté avec fracas son ancienne maison pour créer, cet automne, le Parti de gauche avec des nostalgiques de l'union avec le PCF. Candidat dans la circonscription du sud-ouest, le sénateur de l'Essonne qui faisait parti des opposants à la ratification de la Constitution européenne en 2005, devrait être élu si les électeurs confirment les sondages. Le Front pourrait également avoir un élu dans le Nord et le Centre.Sueurs froidesSi, avec 38 % de bonnes opinions seulement dans ce même sondage, Jean-Luc Mélenchon est loin d'Olivier Besancenot ou de Marie-Georges Buffet, qui atteignent l'un et l'autre 52 %, le leader du Front de gauche a quand même réussi à donner des sueurs froides à ses anciens amis socialistes. Très critique sur une éventuelle alliance du PS avec le Modem, Mélenchon pourrait attirer après les européennes des électeurs socialistes déçus par les querelles intestines et l'absence de ligne politique claire au PS. D'ailleurs, il ne cache pas son désir de constituer des listes communes avec les communistes aux régionales de l'an prochain, ce qui pourrait coûter cher au PS. Jean-Luc Mélenchon ambitionne également d'être candidat à la présidentielle de 2012. De quoi gêner le ou les candidats socialistes au premier tour. Patrick Coquidé

latribune.fr

11 Juin 2009, 1:38

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