Trackers  : l'Europe sur les traces des États-Unis

La course-poursuite pour la prééminence sur le marché mondial des trackers ou ETF (Exchange Traded Fund) entre les États-Unis et l'Europe est lancée. Ces fonds indiciels cotés sont nés outre-Atlantique en 1993, alors qu'ils ont fêté leur neuvième anniversaire en Europe au mois d'avril dernier. Selon la dernière étude de Barclays Global Investors livrée mi-août, sur les 1.768 ETF cotés dans le monde, 753 le sont désormais en Europe, contre 706 aux États-Unis. Toutefois, sur les 862 milliards de dollars (605 milliards d'euros) d'encours sous gestion pour les ETF dans le monde, 582 milliards de dollars (408 milliards d'euros) sont à mettre à l'actif des ETF américains, contre 183 milliards de dollars (130 milliards d'euros) pour le marché européen. Si l'on ajoute les ETP (Exchange Traded Products), principalement représentés par les trackers sur matières premières, le marché américain totalise 843 produits pour 652 milliards de dollars (458 milliards d'euros) d'encours sous gestion, contre 901 produits en Europe et 138 milliards d'euros d'encours.les encours progressentOn le voit, les encours restent encore en deçà de ce côté-ci de l'Atlantique, mais la palette désormais à la disposition des investisseurs sur le marché européen est plus large. Un dynamisme qui se reflète dans la progression des encours, qui, sur un an glissant, croissent de 17 % outre-Atlantique et de 28 % en Europe. Un chiffre à rapprocher de celui de la collecte nette de 55 milliards d'euros enregistrée par le marché européen des ETF en 2008.Cette pléthore de trackers en Europe s'explique aussi par le nombre important d'émetteurs présents sur le continent. Avec l'arrivée de HSBC Global AM (lire ci-dessous), le marché européen compte désormais 33 émetteurs, contre 22 aux États-Unis.Seul handicap pour ce qui représente le nouvel eldorado des banques, le nombre de places boursières où sont cotés les trackers : 20 en Europe contre seulement 3 aux États-Unis. L'absence d'union boursière, à l'exception de Nyse-Euronext, qui regroupe quatre places européennes (Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne), se traduit par des frais de listing importants pour les émetteurs et aussi par une fragmentation de la liquidité, qui nuit au bon développement du marché européen. D'où l'initiative de Source, qui a décidé de coter ses ETF et ETP sur une place unique (lire ci-contre).
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