Les marchés développés rattrapent les pays émergents

Encore spectaculaire il y a un mois, l'avance des marchés émergents sur leurs pairs développés s'est depuis passablement réduite. Depuis leur point bas du 9 mars, les indices S&P 500 et CAC 40 se sont par exemple octroyé un de leurs plus vifs rebonds de l'histoire, avec des gains respectifs de 55 % et 50 %. Sur la même période, l'indice MSCI dédié aux marchés émergents s'adjuge désormais 54 %. Celui de la Chine, le Shanghai Composite, a pour sa part reperdu 35 % en près de six mois. Ce rattrapage n'est cependant guère étonnant. Il ne fait que refléter le retour depuis quelques semaines de la confiance dans les économies du G7 en dépit de l'infléchissement de la consommation des ménages américains. Parallèlement au retour de la confiance à l'égard des économies développées, certains pays émergents connaissent un début d'essoufflement. Notamment la Chine, où les premières mesures visant à restreindre le crédit dans le secteur de l'immobilier ont eu pour effet d'entraîner une correction à la Bourse de Shanghai. De plus de 16 % sur le seul mois d'août ! Jusqu'à présent, cet ajustement n'a toutefois pas suffi à ramener les valorisations des marchés émergents en deçà de celles de leurs pairs développés. « Certes, les actions émergentes ont déjà été plus chères par le passé, notamment en 1999, rappelle Charles Dautresme, stratège chez Axa Investment Managers, « mais il n'empêche, les valorisations paraissent actuellement très élevées ». À titre d'exemple, « les actions européennes exposées aux marchés émergents ne se négocient que 12 fois les bénéfices estimés contre 14 fois en moyenne pour celles des marchés émergents ». Parmi les secteurs qui se sont le plus appréciés depuis le creux de la vague en mars dernier, la consommation cyclique (+?79?%) est celle qui arrive en tête au sein des émergents. en ligneElle est néanmoins suivie de près par les valeurs financières (+?73?%). Pour leur part, les secteurs de l'énergie et des matières premières ont progressé en ligne avec le marché, de 50 % et 53 % respectivement. Contre toute attente, souligne Charles Dautresme, « la reprise de la croissance mondiale, associée à une amélioration des perspectives pour les matières premières hors pétrole, semble avoir été jouée plutôt en Europe qu'au sein des marchés émergents ». En Europe, ce secteur affiche en effet la deuxième meilleure performance, avec près de 60?% de hausse, derrière les financières (+?125?%). «À présent, les multiples sont quasi en ligne, voire plus élevés que sur les marchés développés », renchérit Romain Boscher, directeur des gestions actions chez Groupama AM. Selon cet expert, « sur longue période, cette prime peut cependant se justifier à la fois par les perspectives de croissance et l'endettement moindre de ces pays, mais aussi par le fait que leurs devises pourraient être amenées à s'apprécier, notamment face au dollar ». nTexte exergue surlignable
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