Martine Aubry

Avec une photo ? Martine Aubry et Ségolène Royal ouvrant ensemble l'université d'été du PS ? et un discours ? la première secrétaire annonçant une consultation des militants le 1er octobre sur le processus de rénovation du parti ?, le ton de la rentrée des socialistes a été donné hier à La Rochelle : il s'agit de relégitimer une direction fragilisée par les fractures du congrès de Reims et ébranlée par sa sévère défaite aux européennes.« La rénovation, nous allons la faire, de A jusqu'à Z, de C comme cumul à P comme primaires », a lancé une Martine Aubry combative, avant de donner les grandes lignes du calendrier qui devrait notamment conduire à l'organisation de nouvelles primaires pour la désignation du candidat socialiste ou de la gauche à la présidentielle de 2012 : conseil national le 12 septembre pour valider la « vingtaine de questions » qui seront posées aux militants le 1er octobre et « convention nationale extraordinaire et statutaire » en juin 2010 pour finaliser les modalités de l'exercice, qui serait cette fois mené plus tôt qu'en 2006. Soit un an avant l'échéance politique majeure de la Ve République, au premier semestre 2011.La première secrétaire du PS, qui s'adressera demain au gouvernement et aux Français pour sonner le réveil de l'opposition à Nicolas Sarkozy, avait choisi, hier, de réserver sa première intervention à des militants qu'elle a appelés à être « fiers » de leur parti. « Rien ne me fera dévier, ni le tintamarre médiatique, ni les injonctions, ni les yo-yo des sondages », a-t-elle insisté.une charte d'éthiqueMartine Aubry a également prôné la parité hommes-femmes dans les instances du parti, la rédaction d'une charte d'éthique entre socialistes, le lancement d'un réseau social baptisé « Coopol » et s'est même aventurée sur la question des alliances avec le Modem, qui avait été l'une des armes du front anti-Royal lors du congrès de 2008.La patronne du PS a appelé François Bayrou à clarifier ses relations avec la gauche, jugeant que « l'antisarkozysme ne suffit pas à bâtir ensemble un avenir ». Elle a taclé au passage le député européen Vincent Peillon, qui avait réuni à Marseille il y a huit jours Verts, centristes et responsables du PS. « La modernité, a martelé Martine Aubry, ce n'est pas la nouveauté dans les photos de famille, mais la clarté dans les choix politiques. »De son côté, Ségolène Royal, qui a opéré un rapprochement stratégique avec Martine Aubry depuis la campagne des européennes en juin, s'est félicitée devant les journalistes du renouvellement du processus des primaires, qui lui avait déjà été favorable en 2006, mais n'a pas dit un mot des enjeux internes de son parti à la tribune.Déjà en campagne pour les régionales de mars 2010 en Poitou-Charentes, l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 a consacré son intervention au « lien très fort » qui existe à ses yeux « entre travail local et enjeux globaux », nationaux ou internationaux. « La gauche doit relever la tête, nous sommes d'excellents, de très bons gestionnaires dans toutes les collectivités », a-t-elle souligné, en dénonçant « le racket » de l'État, qui « vient taper dans nos caisses parce que les siennes sont vides ». Ségolène Royal prévoit de faire sa rentrée politique la semaine prochaine sur le site de son association Désirs d'avenir. nLire aussi le débat page 7L'antisarkozysme ne suffit pas à bâtir ensemble un avenir. »
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