Comap s'ancre dans l'Orléanais

Une usine entièrement reconstruite, un centre logistique qui a doublé de surface : le groupe Comap a décidé de s'investir dans le Loiret sur ses deux sites de Saint-Denis-de-l'Hôtel et de Chécy, près d'Orléans.Le groupe, qui possède cinq unités en France et dix-huit filiales dans le monde pour un effectif de 1.160 salariés et un chiffre d'affaires de 224 millions d'euros, est un des leaders européens des raccords pour le chauffage et le sanitaire. En fait, le Loiret est au coeur de l'histoire de Comap : c'est à Saint-Denis-de-l'Hôtel qu'a été créée l'entreprise qui a connu ensuite plusieurs vicissitudes et reprises par de grandes enseignes comme Pont-à-Mousson, Saunier-Duval et Legris. " Mais c'est notre reprise en 2006 par le groupe néerlandais Aalberts Industries qui nous a offert de nouvelles perspectives ", explique Dominique de Gélis, PDG de Comap.L'entreprise régionale s'est en effet fondue dans un groupe spécialisé, notamment dans les produits et systèmes de connexion, de distribution et de régulation des fluides-liquides et gaz employant plus de 10.000 personnes pour un chiffre d'affaires proche de 2 milliards d'euros.Ce rachat était avant tout pour Aalberts une occasion de développer sa gamme et de pénétrer le marché français. Pour cela, le groupe a décidé de raser en grande partie l'ancienne usine de Saint-Denis-de-l'Hôtel pour construire une nouvelle unité de production de 15.000 m2. Un investissement de 23 millions d'euros désormais opérationnel pour ce site qui emploie 170 salariés spécialisés dans les raccords pour tubes en cuivre avec une production de 90 millions de pièces par an. Mais la hausse du prix de ce matériau a nécessité, outre des investissements importants dans la surveillance et le gardiennage des locaux, des gains de productivité et une automatisation poussée.Le développement du site passait également par la mise aux normes environnementales avec une certification ISO 14001 attendue pour 2009. Dans le même temps, le groupe a investi 3 millions d'euros dans le doublement de la surface de la plate-forme internationale de Chécy. Sur ce site de 13.000 m2 situé à quelques kilomètres de l'usine de Saint-Denis-de-l'Hôtel, les 60 salariés préparent quelque 20.000 produits à destination de 50 pays européens mais aussi la Russie ou les États-Unis.DEVELOPPER UNE PRESENCE INTERNATIONALELa volonté de Comap, qui exporte déjà 75 % de sa production, est en effet clairement de développer sa présence internationale et de pénétrer de nouveaux pays à l'Est ou la Chine. " Il faut répondre aux nouvelles demandes, souligne Dominique de Gélis. Grâce à la puissance d'Aalberts nous avons pu étendre notre gamme, mais il faut aussi faire preuve d'innovation technologique. " C'est ainsi que l'entreprise s'oriente vers de nouveaux besoins, comme le chauffage solaire, ou de nouveaux matériaux, le chrome notamment, pour répondre aux pays du Nord. Elle investit en outre dans la recherche et, sur ce marché du raccord qui pourrait sembler basique, elle a mis au point et breveté des produits à souder ou à sertir plus fiables et plus rapides à installer.Près de soixante ans après son installation dans l'Orléanais, Comap " repart donc sur de nouvelles bases ". Seule ombre au tableau, la fermeture d'Aquatis, une petite structure et ancienne filiale d'Aalberts Industries, installée elle aussi dans l'Orléanais.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.