Éric galiègueLe pire est-il, selon vous, intégré dans les cours ?Non. On a assisté à un retournement de situation avec l'ouverture de l'enquête sur Goldman Sachs le 16 avril dernier. Les politiques ont maladroitement manifesté leur volonté de réguler le système bancaire. Cela devrait contribuer à réduire drastiquement les liquidités disponibles. Notamment à cause de la remise en cause de la vente à découvert de certains produits. Autre facteur d'assèchement des liquidités : le probable resserrement des crédits bancaires consécutif au durcissement des contraintes réglementaires en fonds propres. En outre, nous avons assisté à une volte-face de la part des gouvernements occidentaux, qui sont passés d'une politique de relance à une politique de rigueur.Vers où les indices s'acheminent-ils ? Si l'on s'en tenait à une valorisation basée sur les anticipations de résultats des entreprises, le CAC pourrait valoir 4.000 points. Mais il s'agit là d'un prix purement théorique qui reflète mal la réalité de marché. Dans l'optique d'une montée du risque de récession à l'échelle planétaire, ce qui n'est, selon moi, pas exclu, l'indice pourrait se réacheminer vers ses plus-bas de 2003, c'est-à-dire 2.400 points. Le CAC 40 pourrait rechuter à ses plus-bas de 2003un regard pessimistePrésident de Valquant.

latribune.fr

01 Juin 2010, 12:26

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