La Bourse de Paris suit la baisse générale

Même si la plupart des boursiers français ont très certainement reçu leur petit brin de muguet porte-bonheur le 1er mai, le mois aura été bien sombre pour tous. Et de quelle manière ! Avec une chute de 8 %, l'indice CAC 40 enregistre son plus mauvais mois de mai depuis sa création, en 1988. Certes, la place financière française a connu d'autres mois bien plus sanglants. Notamment lors de l'éclatement de la bulle Internet, en 2001-2002, ou en pleine crise des subprimes, en 2008. Un dicton bien connu des boursiers conseille d'ailleurs vivement de vendre et de sortir des marchés boursiers en mai. Si l'on regarde de près les performances mensuelles sur ce seul mois depuis 1988, on se rend compte, pourtant, que les hausses alternent tout aussi régulièrement avec les baisses. Il serait donc vain de tenter une généralité à ce sujet.Alors, pourquoi un tel désengagement des valeurs françaises, qui n'ont pas manqué d'envoyer des signaux plutôt positifs avec notamment la publication de résultats trimestriels très encourageants ? La réponse est très factuelle. Les investisseurs ont soudainement focalisé sur la dette publique de certains pays membres de la zone euro et leurs difficultés à rembourser leurs échéances. Problèmes qu'ils n'avaient absolument pas anticipés et qui ont soudainement replacé au centre de toutes les préoccupations la question de la vigueur de la reprise économique. Les plans de rigueur décidés tant par la Grèce que l'Espagne ou la Grande-Bretagne ont laissé craindre le pire, et ce alors que les intervenants avaient déjà du mal à croire que la reprise était au coin de la rue.sans distinctionPreuve que ce malaise est plus empirique que pratique : tous les secteurs d'activité ont été mis à mal le mois dernier, sans aucune distinction, quel que soit leur niveau de valorisation actuelle. De même, la volatilité a été très élevée ; l'indice Vix, qui mesure la peur des marchés, évolue aujourd'hui à 10 points au-dessus de sa moyenne historique.Seul bémol finalement assez favorable : cette chute de l'indice CAC 40 est intervenue dans de faibles niveaux de transactions. Signe que les opérateurs ne vendent pas massivement leurs positions et qu'ils restent investis dans les valeurs françaises. Depuis le début de l'année, le repli de la Bourse de Paris atteint aujourd'hui environ 11 %. Il était de 15 % il y a peu.Pascale Besses-Boumard
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