Ségolène Royal s'invite dans le tiercé gagnant

Lundi, la direction du PS a accueilli « de façon très positive » les propos de Ségolène Royal, qui a tendu une branche d'olivier à Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn. Même si beaucoup de socialistes s'interrogeaient sur la stratégie choisie par l'ex-candidate à la présidentielle de 2007. En proposant à ses adversaires d'hier de bâtir « un dispositif gagnant » pour 2012 et en se disant prête à « faire le sacrifice d'une ambition personnelle », Ségolène Royal s'est offert le luxe d'apparaître comme la pacificatrice en chef d'un parti où les rivalités de personnes ressurgissent à l'approche des primaires de désignation du candidat à l'élection présidentielle. Tout en perturbant le jeu médiatique installé depuis quelques semaines entre Dominique Strauss-Kahn, le favori des sondages, et Martine Aubry, qui a gagné le leadership dans l'opposition à Nicolas Sarkozy. « Un potentiel important »Au passage, Ségolène Royal a voulu écarter du jeu les autres présidentiables, comme François Hollande ou Manuel Valls. « Le mot de pacte est sans doute excessif, expliquait-elle dimanche sur France 5, mais je pense que, si nous sommes unis extrêmement fortement, solidaires chacun dans nos responsabilités, nous gagnerons l'élection présidentielle quel que soit celui de nous trois qui sera candidat. Nous avons tous les trois un potentiel important, Dominique Strauss-Kahn à l'international, Martine Aubry parce qu'elle est capable de mobiliser l'appareil du Parti socialiste et, moi-même, parce que j'ai un lien profond avec le peuple français, avec les jeunes des quartiers, avec les jeunes des cités, avec l'expérience aussi à la tête de ma région. En réunissant ces potentiels, nous gagnerons. »Ségolène Royal a ainsi officiellement consacré le rapprochement entamé récemment avec Martine Aubry. Au risque de faire naître des rancoeurs chez les partisans de Laurent Fabius, qu'elle n'a pas cité dimanche, et des inquiétudes chez les amis de Dominique Strauss-Kahn, qui voient se dessiner un axe inattendu entre les deux ex-rivales du congrès de Reims. Hélène Fontanaud
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