BNP Paribas s'intéresserait à la filiale polonaise d'EFG Eurobank

C'est bien connu, la Pologne, économie en forme de l'Europe de l'Est, attire les investisseurs. Et notamment les banques. BNP Paribas, par exemple, ne cache pas son désir de s'y développer. Grâce à l'intégration de Fortis, elle compte aujourd'hui 240 agences dans ce pays. En août, elle s'était jointe à la course au rachat de Zachodni, détenue alors par Allied Irish Banks. Finalement, c'est l'espagnole Santander qui l'avait emporté, pour 3,1 milliards d'euros, ce prix incluant 70% du réseau de détail de 512 agences et une part dans BZ WBK Asset Management. Trop cher pour BNP Paribas, qui avait proposé 500 millions de moins. Mais un nouveau dossier aiguise son appétit, d'après le journal Rzeczpospolita : il s'agit de la filiale polonaise de la banque grecque EFG Eurobank, Polbank EFG. Crédit Mutuel et l'allemande Raiffeisen ont également été citées parmi les candidats.En juillet, la maison-mère athénienne avait fait part de son désir d'ouvrir le capital de Polbank. «Nous examinons la possibilité d'une collaboration avec un partenaire potentiel [...] pour mener à bien nos plans de développement», avait-elle alors annoncé. Mais pour quel prix? «En partant de la somme déboursée par Santander pour le réseau de détail de Zachodni, Polbank, qui compte 328 points de vente, est valorisée plus de 2,65 milliards d'euros», explique un analyste. « Sur la base des encours de crédit [5,08 milliards d'euros, Ndlr], la valorisation serait d'environ 2,4 milliards », continue-t-il. Si une entreprise commune à parts égales était mise sur pied, comme le laisse entendre EFG Eurobank, le chèque à signer serait, bien entendu, inférieur. pas de commentaireAvec une telle opération, BNP Paribas pourrait s'appuyer sur un réseau de près de 570 agences en Pologne, bénéficiant d'une plate-forme puissante pour son développement à l'est du Vieux Continent. Polbank est aujourd'hui le deuxième réseau du groupe EFG Eurobank, derrière la Grèce. Elle compte environ 2.500 employés et a enregistré en 2009 une perte nette de 39,2 millions d'euros. Plus tôt dans la semaine, BNP Paribas avait également été mentionnée par la presse transalpine comme repreneur potentiel de deux filiales de Banco Popolare. Information démentie par cette dernière. La banque de la rue d'Antin ne cache pas, en revanche, son intérêt pour Pioneer, la filiale de gestion d'actifs d'Unicredit. BNP Paribas n'a pas souhaité faire de commentaire. Alexandre Madde
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