Estrosi veut faire naître le Bill Gates français

Christian Estrosi n'est pas que le pompier des crises sociales ou des entreprises en difficultés. Le ministre de l'Industrie veut aussi «stimuler l'innovation, l'accélérateur de la sortie de crise». Jeudi, devant une dizaine de dirigeants de start-up hébergées chez ParisTech Entrepreneurs, l'incubateur de jeunes sociétés créé il y a dix ans par l'école des télécoms de Paris, Christian Estrosi a annoncé la création d'un fonds permettant aux universités et aux grandes écoles du pays de financer des entreprises lancées par leurs étudiants. Le fonds doit voir le jour avant l'été et sera doté de 100 millions d'euros pris sur l'enveloppe du grand emprunt. « Google ou Facebook ont été créés par des étudiants en cours de scolarité », a rappelé Christian Estrosi, persuadé que la France peut aussi avoir son Bill Gates, le fondateur de Microsoft. Ce fonds ne fera pas que de l'amorçage mais pourra aussi participer à des augmentations de capital lancées par des entreprises qu'il détient en deuxième et troisième tour de table.Une seconde structure de financement sera également mise en place avant l'été pour aider les entreprises à déposer ou à conserver leurs brevets. «France brevets» disposera aussi de 100 millions d'euros, une moitié provenant du grand emprunt, l'autre apportée par la Caisse des dépôts et consignations. Enfin, pour «renforcer les liens entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises», le ministre de l'Industrie a lancé, avec son homologue de la Recherche, une mission d'étude sur un «chèque conseil» qui permettrait aux PME de consulter des chercheurs publics pour les aider dans leurs projets. Et «générer à terme de l'activité industrielle innovante en France et donc de l'emploi», espère Christian Estrosi.Créé il y a dix ans dans un vieil appartement de la maison des élèves de l'Intitut télécom, l'incubateur de Telecom ParisTech a soutenu 200 projets et permis la création de 180 entreprises employant au total 1.000 personnes. Ce qui en fait la plus grande structure de ce type en France. Olivier Pinaud
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