L'instabilité persiste au sein de Crédit Agricole CIB

La valse des départs se poursuit au sein de Crédit Agricolegricole CIB (Cacib), la banque de financement et d'investissement du groupe mutualiste. Le patron du conseil en fusions-acquisitions (M&A), Andrea Bozzi, vient de donner sa démission. Il sera remplacé par Bertrand Peyrelongue, l'actuel numéro deux. L'activité reste placée sous la responsabilité d'Alix Caudrillier. Le départ d'Andrea Bozzi, qui posera ses cartons au Credit Suisse, intervient après le grand remaniement de décembre 2010, au terme duquel le directeur général de Cacib, Patrick Valroff, avait été remplacé par Jean-Yves Hocher. Deux mois plus tôt, c'est le patron de la banque d'affaires (primaire actions et fusions-acquisitions), François Kayat, qui avait quitté la maison pour rejoindre Lazard. « Andrea Bozzi, comme François Kayat avant lui, auraient aimé avoir plus de ressources. Mais ce n'est pas, aujourd'hui, la priorité du groupe », explique un bon connaisseur de la banque. Avec la crise, Crédit Agricolegricole SA a en effet décidé de faire une croix sur ses ambitions en banque d'affaires. Les grands plans de conquête de parts de marché définis au milieu des années 2000 par l'ancienne direction ont été remisés.« Développement sélectif »Au siège du groupe mutualiste, on évoque désormais une stratégie de « développement sélectif » pour Cacib, dans les domaines où « les positions sont les plus fortes ». La priorité est aujourd'hui donnée aux métiers de financement.En interne, cette rupture suscite des tensions et des craintes. Et beaucoup s'interrogent sur l'avenir de l'activité de M&A. « À force de réduire la voilure, nous perdons notre dimension mondiale en conseil », déplore un banquier de la maison. Les équipes doivent également composer avec l'incertitude qui entoure les négociations entre Crédit Agricolegricole et le groupe financier chinois Citic. Les discussions, qui devaient donner naissance à une coentreprise mondiale dans le courtage et les fusions-acquisitions en Asie, se trouvent aujourd'hui dans une impasse. Les deux parties ont jusqu'au 30 juin pour trouver un terrain d'entente. Alexandre Madde
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