Les voyagistes participent pour la première fois aux soldes

Il ne manquait plus que les soldes à la panoplie déjà très complète des prix cassés largement utilisée dans le secteur du voyage (rabais, promotions, prix garantis les plus bas du marché...). C'est désormais chose faite à partir des soldes de l'été 2010. Le secteur du tourisme a reçu, en mai 2010, l'autorisation de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de participer à ce type d'opérations commerciales. « Au fil des années, des secteurs de plus en plus nombreux participaient à cet événement commercial. Plus récemment, des opérations de soldes ont été réalisées non plus seulement sur des biens mais aussi sur des prestations de services, tels que des voyages ou des séjours à forfait », constate la DGCCRF.Cette extension des soldes est une victoire pour Nouvelles Frontières. Le groupe de tourisme avait pratiqué les premiers soldes en juin 2008, en toute illégalité. Depuis, il avait continué au rythme de deux fois par an en se calant sur les dates du commerce sans jamais être sanctionné pour cette infraction. Il a, depuis, fait des adeptes. Son concurrent, Thomas Cook, se lance lui aussi dans les soldes. Ces opérations concernent particulièrement le tout début du mois de juillet et septembre. Le porte-parole des tour-opérateurs, René-Marc Chikli, estime que d'un côté cette décision est positive. « De toute façon, nous faisions des promotions. Pouvoir utiliser le mot solde est plus marquant au niveau marketing. » De l'autre coté, le recours aux soldes par la profession traduit les difficultés à vendre en ce moment des voyages. Avant 2009, les deux mois d'été étaient la période préférée des tour-opérateurs : les réservations arrivaient tôt dans l'année et les clients payaient le prix fort. « Visibilité réduite » La crise est passée par là. Durant l'été 2009, le secteur a bradé ses tarifs au coeur de la haute saison. « La République Dominicaine était proposée entre 700 et 800 euros la semaine. Cela a tiré tous les prix vers le bas car les clients ne voulaient plus réserver une destination proche à un prix supérieur à celui d'un voyage long-courrier », se souvient René-Marc Chikli. L'été 2010 ne s'annonce pas meilleur. « La visibilité est réduite car les réservations arrivent au tout dernier moment. » Or c'est en ce moment que les résultats de l'année se jouent. Héléna Dupuy
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