Schneider décroche un mega-contrat au Turkmenistan

Le groupe français Schneider Electric a décroché en début de semaine face à l'allemand Siemens l'un de ses plus importants contrats à l'international. D'un montant de 1,3 milliards d'euros, il porte sur la rénovation de l'ensemble du réseau d'électricité d'Achgabat, la capitale du Turkmenistan. L'opération s'inscrit dans le renforcement des relations avec la France. « C'est un pays en pleine renaissance. Nous voulons développer les partenariats », estime Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, venue signer mercredi un accord intergouvernemental pour la mise en place d'une commission mixte pour la coopération économique ainsi que d'un groupe de travail sur l'énergie, auquel vont participer GDF-Suez et Total. Car la part française dans cette ex-république soviétique est pour le moment de moitié inférieure à celle des Italiens et des Allemands, même si le groupe Bouygues, implanté depuis plus de 15 ans dans le pays, est le premier employeur privé du pays. Il a construit dans Achgabat, nombre d'imposants bâtiments officiels, aux formes géométriques pures mêlant tradition et modernisme, rehaussée par la blancheur du marbre, l'unique matériau utilisé. Investit dans plusieurs projets, le géant du BTP livrera pour inauguration le 15 octobre parmi d'autres ouvrages le plus bel hôtel de luxe de l'Asie centrale, l'Oguzkent, dont la gestion devrait être confiée à Accor.D'autres sociétés françaises sont présentes, comme Vinci, qui construit un mutiplexe de cinéma, Thalès est par ailleurs bien placé pour remporter le contrat de la gestion du contrôle du réseau des gazoducs.Sous l'impulsion de son président, Gurbanguly Berdymoukhamedov, le Turkmenistan accroît son ouverture aux investissements étrangers. Il peut compter sur les recettes générées par les hydrocarbures, pétrole mais surtout gaz naturel, dont il détient les quatrièmes réserves mondiales, (4,3%), et est le deuxième producteur de la région derrière la Russie. La mise en place de gazoducs fin 2009 à destination de l'Iran et de la Chine, lui permet de moins dépendre de la Russie. Le président de ce petit pays « emergeant » en puissance envisage même la construction prochaine d'un aéroport international dédié au fret. Robert Jules, à Achgabat.
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