La reprise - très timide - du crédit aux entreprises qui semblait s'amorcer depuis le début de l'année s'est interrompue en juillet. Revenant sur des niveaux équivalents à ceux du début de l'année, la production de nouveaux crédits sur douze mois a diminué à 229,4 milliards d'euros en juillet après 231,7 milliards en juin. Essor du crédit immobilierCertes, il est encore trop tôt pour parler de tendance. De même, l'infléchissement est trop peu marqué pour altérer l'impression globale de stabilisation de la production de crédit aux entreprises depuis le début de l'année. Reste une évidence : à l'exception du crédit immobilier aux ménages, le crédit est toujours en panne en France. Côté entreprises, ce sont toujours les crédits de trésorerie (moins d'un an) qui sont à la peine (148,6 milliards en juillet après 151,2 en juin). La production de crédits à plus d'un an, elle, reste stable à 80,8 milliards après 80,5 milliards en juin. Les ménages, eux, continuent à profiter de la baisse des taux d'intérêt pour augmenter leur recours au crédit. Depuis août 2009, la production de crédit immobilier ne cesse d'augmenter. À 123,6 milliards d'euros en juillet, les flux cumulés de crédits à l'habitat sont en hausse de 5 % par rapport au mois précédent et de 47 % par rapport à juillet 2009. En revanche, la production de crédits à la consommation, après s'être reprise au premier et au deuxième trimestre, s'est elle aussi tassée en juillet (52,9 après 53 milliards d'euros en juin). En début de semaine, l'Association française des sociétés financières (ASF), notait elle aussi des « signes de ralentissement » de la production des établissements spécialisés en juillet. Ainsi, les financements de voitures neuves ont marqué le pas et le crédit renouvelable a accusé une nouvelle baisse... pour le vingt-deuxième mois consécutif. S. R.

latribune.fr

01 Sept 2010, 23:41

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