Les tests de résistance bancaire bientôt prêts

Le Conseil pour les affaires économiques et sociales (Ecofin), qui se tient aujourd'hui, n'examinera finalement pas les résultats des stress tests des banques européennes. « Nous allons travailler sur le chantier des tests de résistance encore pendant quelques jours. Nous communiquerons sur le sujet d'ici à la fin du mois, vraisemblablement avant le G20 », indiquait-on hier au CEBS (Comité européen des superviseurs bancaires), qui doit remettre à l'Ecofin les résultats des mesures réalisées cet été dans les banques européennes.Ces tests de résistance, qui avaient été décidés à l'échelle européenne dans la foulée de la mise en ?uvre de ce type d'outils aux États-Unis en avril dernier, ont vocation a mesurer la solidité des banques. Il existe généralement une base de tests dans chaque pays (pour les risques de crédit, de marché et de taux), mais les ministres des Finances de l'Union avaient décidé en mai de procéder à une évaluation européenne, sur la base de scénarios d'inspiration commune avec des hypothèses chiffrées. Cet été, les banques ont planché sur des mesures approfondies visant le risque de liquidité et le risque lié à une crise macroéconomique. Les résultats doivent être communiqués aux régulateurs nationaux qui les transmettront au CEBS. Ce dernier les analysera et, une fois regroupés les résultats par pays, les transmettra à l'Ecofin.consensus sur les bonusS'il semble qu'un consensus européen commence à se dessiner sur la question des bonus des opérateurs de marché, la question de la publication des résultats des stress tests reste un sujet de discorde entre les pays, source de divergences notamment entre la France et l'Allemagne. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s'est à plusieurs reprises exprimé en faveur de stress tests dont les résultats seraient donnés pays par pays. Les Allemands sont farouchement opposés à toute publicité des résultats parce que leurs banques sont plus vulnérables. Les Britanniques, plus modérés, ne sont pas non plus de grands partisans de la publicité. Selon l'AFP, hier, les résultats ne seraient en tout cas pas communiqués établissement par établissement. Reste à savoir quel sera l'impact de ces tests. Aux États-Unis, les résultats finalement moins catastrophiques qu'attendus ont levé la pression sur les banques, leur permettant de se présenter dans la foulée sur les marchés de capitaux et de lever près de 100 milliards de dollars. En Europe, la problématique est différente, notamment parce que les scénarios sur lesquels les banques ont travaillé, plus récents dans le calendrier que les Américains, ont vraisemblablement été plus pessimistes. Faut-il s'attendre à des besoins massifs de capitaux pour les banques européennes ? Selon une étude du cabinet McKinsey, dans un scénario extrême, elles pourraient avoir besoin de 1.700 milliards d'euros en 2012.
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