Au Brésil, le passage d'une voiture s'accompagne parfois d'un curieux fumet de caramel. Les biocarburants, notamment à base de canne à sucre, font partie du quotidien des automobilistes brésiliens depuis des décennies. Le Brésil est déjà un géant de l'agribusiness. Il est aujourd'hui en passe de devenir un géant du pétrole, après la découverte de plusieurs gisements géants aux larges de ses côtes.Le Brésil, qui produit actuellement un peu plus de 2 millions de barils de pétrole par jour, entend doubler sa production d'ici à 2020, pour la porter à 4 millions de barils. « Le pays se trouve au seuil d'un bond extraordinaire de sa production, c'est l'éveil d'un nouveau géant pétrolier dans l'Atlantique Sud », explique Edmilson Moutinho dos Santos, professeur associé à l'université de São Paulo.Les réserves prouvées de Petrobras, la compagnie pétrolière brésilienne, approchent aujourd'hui 15 milliards de barils. Elles devraient rapidement doubler, voire tripler. Petrobras vient en effet de réviser à la hausse les réserves de deux gisements géants, Lula et Tupi, qui contiendraient 8,5 milliards de barils.Le gisement de Tupi est la deuxième découverte la plus importante en Amérique latine depuis la mise à jour du gisement de Cantarell au Mexique. Le gisement Lula - qui signifie « calamar » en brésilien - sera le premier champ de pétrole supergéant du pays, avec des réserves estimées de 6,5 milliards de barils de pétrole et gaz équivalent pétrole récupérables, a indiqué Petrobras.La mise en production de ces gisements exigera des investissements colossaux de plusieurs centaines de milliards de dollars. Petrobras a adopté un ambitieux plan d'investissements de 224 milliards de dollars d'ici à 2014. Le géant pétrolier, troisième société du continent américain par sa capitalisation, a récemment lancé une augmentation de capital de 71 milliards de dollars. Xavier Harel

latribune.fr

02 Jan 2011, 23:20

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