HSBC se tourne toujours plus vers l'Asie

HSBC a plus que jamais les yeux tournés vers l'Asie. Six mois après avoir déménagé de Londres à Hong Kong, Michael Geoghegan, le directeur de la banque de moins en moins britannique, ne cache pas que la région est sa priorité : « L'Asie est la base de notre profitabilité ». Au premier semestre, 58 % des bénéfices du géant.HSBC a présenté des résultats qui semblent indiquer la fin de la crise financière. Son bénéfice avant impôts a plus que doublé au premier semestre, à 11,1 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros). En grande partie, cela vient d'une très forte baisse des provisions pour créances douteuses, qui ont presque été divisées de moitié, atteignant 7,5 milliards de dollars (5,7 milliards d'euros). « C'est le niveau le plus bas depuis le début de la crise », souligne Michael Geoghegan. Aux États-Unis en particulier, où HSBC avait été très fortement touché, l'hémorragie semble enrayée : la banque y a presque équilibré ses comptes au premier semestre.Une autre explication de ce bénéfice en nette progression est l'excellent résultat de la banque d'investissement, avec un chiffre d'affaires de 10,8 milliards de dollars (8,3 milliards d'euros). Bien qu'en légère baisse par rapport au record du premier semestre 2009 (? 13%), cela reste son deuxième meilleur résultat de l'histoire. Néanmoins, au-delà de ces éléments conjoncturels, la tendance de fonds de ces résultats de HSBC est le transfert vers l'Asie et les pays émergents. La photo choisie pour illustrer les résultats n'avait pas été sélectionnée au hasard : la tour HSBC à Shanghai. « Partout dans le monde »« C'est en Asie que se trouvent les principales opportunités de croissance », estime Michael Geoghegan. Ses prêts aux particuliers et entreprises dans la région ont progressé de 15 %, tandis qu'ils étaient « plats » en Europe. Il y a désormais un million de clients « premier » en Asie, soit presque un quart du chiffre mondial. Enfin, HSBC a désormais légèrement plus d'entreprises clientes dans les pays émergents que dans les pays développés (52 % contre 48 %). L'une des forces de la banque, dont le slogan est d'être « partout dans le monde » est de fournir des services aux entreprises qui exportent depuis la Chine. HSBC insiste cependant sur le fait qu'elle n'a pas l'intention de quitter Londres comme siège de l'ensemble du groupe. « Seuls 41 % de nos actifs sont basés dans les pays émergents, et il n'y a pas besoin de déménager notre siège pour profiter de la croissance du monde émergent, explique Michael Geoghegan. Mais l'Asie est notre région la plus importante. »Éric Albert, à Londre
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