Un secteur qui n'est pas encore sorti de la crise

Coup de rabot ou pas, le bâtiment souffrira encore cette année après un exercice 2009 déjà très difficile. Selon le cabinet de conjoncture Altares, les défaillances dans cette activité ont augmenté de 14 % l'année dernière. Un chiffre à comparer à une hausse de 11,4 % tous secteurs confondus.Après avoir initialement tablé sur une augmentation de 10 % cette année, les économistes de l'assureur crédit Euler Hermes Sfac anticipent une baisse de 3 % du chiffre d'affaires des 320.000 entreprises du secteur en 2010. « En dépit d'une dynamique démographique favorable à la construction en France, du maintien des taux d'intérêt à des niveaux très bas, la poussée du chômage et des taux d'endettement élevés freinent l'investissement immobilier », explique l'assureur crédit dans une étude publiée début juillet comparant les secteurs du bâtiment en France et en Allemagne.L'augmentation des charges d'exploitation, liée à la hausse de 8,7 % du prix des aciers entre janvier et avril 2010, et celle annoncée des autres matériaux ne devraient pas arranger les choses. « Compte tenu de l'évolution des principales charges des entreprises, nous nous attendons à une baisse de 30 % des résultats des entreprises du bâtiment en France en 2010 », anticipe Nicolas de Buttet, responsable de la branche BTP d'Euler Hermes Sfac.Les travaux publics via le volet infrastructures des plans de relance nationaux peuvent-ils être un relais de croissance cette année pour le secteur?? Pas vraiment. Seul 1,5 milliard d'euros est encore disponible, 2,5 milliards ayant déjà été injectés dans l'économie fin 2009. Du coup, cette morosité et cette dégradation de la rentabilité risquent d'entraîner une hausse de la sinistralité des entreprises.F. Pi.
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