Pourquoi François Hollande patauge dans les mauvais sondages

Fin de mois difficile pour François Hollande. Un sondage publié dans Le Parisien dimanche fait état d\'une dégradation de la cote de popularité du président de la République. D\'après ce sondage BVA, 68% des Français se déclarent déçus par son action. Les \"déçus\" s\'élèvent à 44% des électeurs qui lui avaient apporté leur scrutin en mai 2012. Pis ! 51% des sondés estiment que Nicolas Sarkozy aurait fait mieux. Ce mauvais sondage est le troisième d\'une dégringolade amorcée depuis deux semaines.Une conjoncture difficileIl faut dire que depuis la mi-février, le gouvernement cumule les mauvaises nouvelles économiques. D\'abord, il a effectué un rétropédalage sur les promesses de tenir un déficit public à 3% et d\'atteindre une croissance de 0,8% en 2013. Ces hypothèses ont été définitivement écartées par la Commission européenne le 15 février, puis par le gouvernement. Cette mauvaise conjoncture pourrait conduire le gouvernement à décider de nouvelles hausses d\'impôt comme l\'a laissé pensé cette semaine Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, en affirmant que l\'Etat devait trouver 6 milliards d\'euros en 2014. Et d\'après 63% des sondés, les classes moyennes et populaires ne seront pas épargnées, contrairement aux promesses du gouvernement. La nouvelle hausse du chômage annoncée en début de semaine, à un niveau record, a achevé de mécontenter les sondés. Les interventions de François Hollande qui persiste dans son objectif d\'inverser la courbe du chômage avant la fin de l\'année, ont eu peu d\'effets. 54% des Français estiment que le président ne pourra tenir cette promesse.Fin de l\'effet MaliFrançois Hollande doit donc affronter une nouvelle phase d\'impopularité après la \"parenthèse\" Mali qui lui avait permis de marquer une pause après huit mois de baisse ininterrompue. Le chef de l\'Etat avait alors bénéficié d\'un regain de popularité après sa décision, le 11 janvier, d\'engager les forces militaires françaises dans le théatre malien. Quelques jours plus tard, cette décision était effectivement applaudie par les Français.Le 16 février dernier, un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche avait acté la fermeture de cette parenthèse avec un sondage où le chef de l\'Etat perdait un point d\'opinions favorables à 37%. \"Si les Français ont globalement soutenu l\'action du président de la République au Mali, cette guerre n\'est pas au cœur de leurs préoccupations\", avait alors commenté Frédéric Dabi, directeur adjoint de l\'Ifop.
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