Le prix du mètre carré s'est envolé vers de nouveaux sommets en 2010 à Paris

Dans le doute, le notaire s'abstient. Présentant les résultats de l'année immobilière 2010, Christian Lefebvre, le président de la Chambre des notaires d'Île-de-France est volontairement resté prudent au moment d'envisager 2011, refusant de faire des pronostics les jugeants « trop aléatoires ». Pourtant après un millésime 2010 à la saveur de records, une question est sur toutes les lèvres : les prix de ventes en région parisienne vont-ils s'assagir voire refluer ? Rien n'est moins certain. Le cabinet Xerfi n'anticipe ainsi pas de recul des prix dans l'immobilier de logement dans les trois ans à venir. Quant à Roland Tripard, président du directoire de Seloger, il constate que « depuis trois mois, à Paris, le prix moyen du mètre carré a augmenté de 4,3 % ». Un seul arrondissement a échappé à la hausse lors du trimestre en cours, selon le site immobilier : le 5e, où le mètre carré descend de 11.014 euros à 10.800 euros. Le 9e enregistre une progression de 7,2 %, de 6,6 % dans le 10e, et de 5,9 % dans le 13e. Le reste de l'Île-de-France subi la même évolution. C'est dans les Hauts-de-Seine que les prix ont grimpé le plus fortement (13 %) et dans les Yvelines le plus modérément (0,1 %).l'évolution des revenusLa tendance haussière ne se dément donc globalement pas, suscitant une certaine inquiétude alors que les prix ont déjà atteint des sommets en 2010. À Paris, ils ont atteint ainsi 7.330 euros du mètre carré, soit une hausse de 17,5 % sur l'année, et battent le record de 7.030 euros par mètre carré qui datait seulement du troisième trimestre. Il faut remonter à la fin des années 1980, juste avant l'explosion de la bulle immobilière, pour retrouver un rythme de progression plus important « C'est depuis vingt ans un record, record dont j'ai eu l'occasion de dire qu'il n'était pas heureux », déplore Christian Lefebvre, qui poursuit : « le niveau de prix a dépassé 5.000 euros du mètre carré sur la banlieue pour les appartements anciens. Un chiffre qui hypothèque, selon lui, l'objectif de loger 11,6 millions de franciliens, dont seulement une toute petite moitié est aujourd'hui propriétaire ou accédant à la propriété. « Les niveaux de prix sont complètement déconnectés de l'évolution des revenus, ce qui fragilise la valeur refuge de référence qu'est devenu l'immobilier. Celle-ci repose de plus en plus sur la pénurie de logements et le désir d'accession à la propriété ». Bonne nouvelle en revanche, environ 200.000 logements ont été vendus en moyenne dans l'Île-de-France contre 140.000 en 2009. « Du jamais vu », remarque le notaire Thierry Delesalle, qui explique ces bons résultats par les taux d'emprunt intéressants, les mesures fiscales encourageantes et le coté valeur refuge de la pierre. Diane Lacaze
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.