Red Hat diffuse le logiciel libre dans les infrastructures informatiques

Champion des logiciels Open Source pour les infrastructures informatiques, Red Hat poursuit sur sa lancée. Le groupe vient de publier ses résultats du deuxième trimestre. Son chiffre d'affaires a augmenté de 20 % pour atteindre 219,8 millions de dollars, tandis que son bénéfice opérationnel est en hausse de 24 % (34,1 millions de dollars).La grande force de Red Hat a été de fournir un système d'exploitation pour serveur de qualité industrielle (Red Hat Enterprise Linux). De nombreuses entreprises sont prêtes à payer un certain prix pour l'utiliser et avoir une maintenance et un support 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Red Hat intervient sur les couches dites basses d'un système d'information et essaye de remplacer des logiciels propriétaires plus onéreux. Le courtier William Blair a publié début 2010 une étude de coût total de possession d'un système d'information pour une PME de 500 personnes (2 serveurs de 8 processeurs chacun). Le coût théorique de la configuration Red Hatest de l'ordre de 108.000 dollars, celui de Microsoft de 135.000 dollars tandis qu'une configuration Unix, le grand système d'exploitation des années 80, coûte plus de 416.000 dollars. Ce type de ratio a fait la fortune de Red Hat. On peut parler de banalisation de la partie serveur du système d'informations, voire de « redhatisation », car le groupe ne compte pas s'arrêter à ce niveau.Gêner vmwareDe fait, l'éditeur a su progresser et monter en gamme dans les couches du système d'exploitation, parfois en rachetant des entreprises, comme JBoss en 2006. Cette acquisition l'a positionné sur ce qu'on appelle le « middleware » et les serveurs d'applications. En gros, ce sont les dispositifs logiciels qui permettent aux systèmes d'informations de bien fonctionner. Après trois ans d'incubation et d'ajustement, Jboss intéresse de plus en plus d'entreprises. La société de service Devoteam la propose sur de grands projets au même titre que la solution Websphere d'IBM. Aujourd'hui, les deux grandes prochaines étapes de Red Hat sont la virtualisation et le « cloud computing ». La virtualisation est déjà disponible mais elle a besoin de monter en gamme pour gêner sérieusement VMware, le leader du marché. Quant au cloud computing, « nous voulons développer notre offre avec une vision atypique, c'est-à-dire en monde ouvert, note Franz Meyer, vice-président Europe de VMware. Notre projet Delta « Cloud » permettra de connecter tous les mondes du cloud et tout le monde pourra également s'y connecter ». Pascal Boulard
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