Les indices Boursiers

Les discours de la Fed et de la BCE, attendus aujourd'hui et demain, seront suivis avec grand intérêt par la communauté financière. Car les doutes des investisseurs quant aux stratégies de sortie des politiques monétaires quantitatives des grands argentiers de la planète constituent l'un des principaux facteurs de repli des marchés actions au cours de la dernière quinzaine.De chaque côté de l'Atlantique, les indices boursiers ont dévissé de 5 % à 8 % depuis leurs plus-hauts annuels atteints le 19 octobre, Soit 3.892,36 points pour le CAC 40 et 1.097,91 points pour le S&P 500, effaçant deux mois de hausse. Au total, le premier a cédé 4,95 % en octobre après trois mois consécutifs de hausse tandis que le second a, dans le même temps, vu son ascension ininterrompue depuis le mois de mars stoppée net. Le tout dans un climat tendu, comme en témoigne le rebond d'environ 10 points en moins de deux semaines des indicateurs de volatilité (lire encadré) en Europe et aux États-Unis. Selon Thierry Cantet, responsable de la recherche sur les dérivés actions chez Calyon, « les investisseurs craignent que les banques centrales ne relèvent leurs taux de manière trop prématurée ».Mais la liste des incertitudes ne s'arrête pas là. Les besoins de recapitalisation du secteur bancaire couplés aux publications de résultats décevantes de certains de ses représentants (UBS, Commerzbank) alimentent les doutes sur le réel état de santé de l'industrie financière. Et cela alors que l'annonce, lundi, de la faillite de CIT montre que le spectre de la banqueroute n'est jamais très loin. D'ailleurs, la sphère bancaire fait l'objet des plus lourdes prises de bénéfices sectorielles depuis une quinzaine de jours. L'indice DJ Stoxx 600 Banks a abandonné 10 % par rapport au pic annuel des Bourses européennes du 19 octobre. Plus globalement, les interrogations sur le crédit à accorder à la bonne tenue des profits des entreprises se renforcent. De sorte que, malgré un taux record de surprises positives sur les résultats trimestriels, que soulignent les stratèges de JP Morgan, le marché y porte peu de crédit. Car, au-delà de l'effet des réductions de coûts, les opérateurs attendent que l'activité des sociétés fasse, à son tour, levier sur les bénéfices. Encore faudrait-il pour cela que les dirigeants perçoivent enfin des signes tangibles de redressement de leur activité. Ce qui n'est, pour le moment, pas le cas. Les experts de JP Morgan considèrent toutefois que « la baisse des marchés apparaît plus être de nature corrective que fondamentale ». Notamment parce que, selon eux, « la reprise est bien en marche ».
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