Transavia, la low-cost d'Air France, en route vers les profits

AérienDe quoi aider à la réflexion chez Air France. Alors que la compagnie tricolore cherche à redresser son activité moyen-courrier, fortement déficitaire, Transavia, sa filiale « mi charter-mi low-cost » créée il y a deux ans, résiste à la crise et trace sa route vers la rentabilité.Selon nos informations, la direction prévoit de « ne pas être très loin de l'équilibre » à l'issue de l'exercice en cours, qui s'achèvera fin mars 2010 (autour de 4 millions de pertes d'exploitation), puis de dégager ses premiers bénéfices pour le prochain exercice (2010-2011). Une performance, après les pertes essuyées au cours des deux dernières années (16 millions en 2008-2009, et 24 millions en 2007-2008), qui avaient poussé l'an dernier Air France à renforcer d'une trentaine de millions d'euros les fonds propres de sa filiale.niveau digne de RyanairTransavia n'a pas fait de commentaires sur ces prévisions. La compagnie précise seulement avoir réalisé un très bon premier semestre. « Nous avons dégagé un bénéfice opérationnel de 9 millions d'euros, contre une perte de 1 million au cours du premier semestre 2008-2009 », explique le PDG de Transavia, Lionel Guérin. Le chiffre d'affaires a bondi de plus de 20 %, à 95 millions d'euros, à un rythme supérieur à la hausse de capacité en sièges-kilomètres offerts (+ 15 %). Dans le même temps, Transavia a réduit ses coûts, qui sont passés de 4,99 centimes d'euro au siège-kilomètre offert l'an dernier à 4,5 centimes aujourd'hui, un niveau digne de Ryanair.Si l'été a été bon, l'hiver s'annonce en revanche « plat », au niveau de celui enregistré l'an dernier. « Il n'y a pas de reprise, cela risque de durer. Au-dessus d'un certain prix, les consommateurs ne prennent pas l'avion », analyse Lionel Guérin. La compagnie a modifié sa stratégie. Contrairement à la feuille de route initiale qui la cantonnait sur sa base principale d'Orly, elle va ouvrir l'été prochain des vols au départ de Nantes et de Lyon.Les bons chiffres de Transavia confirment que, lorsqu'une compagnie classique veut se lancer dans le low-cost, elle doit créer une filiale sur des segments de marché différents (Transavia est spécialisée sur les axes loisirs non desservis par Air France) ou être positionnée sur des bases géographiques différentes. C'est ce que font Qantas avec Jetstar, Lufthansa avec Germanwings, ou bien Iberia avec Clickair. Autant d'exemples qui contrastent avec l'échec de la première vague des créations de filiales low-cost par des compagnies classiques au début des années 2000 (Go par British Airways, Ted par United, Song par Delta ou Snowflake par SAS?), les premières ayant cannibalisé les secondes. n Infographie2col 85mm
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