DCNS veut améliorer ses performances

DéfenseC'est enfin le jour du grand oral pour Patrick Boissier, qui a pris la barre de DCNS il y a près d'un an. Il présente ce vendredi matin au conseil d'administration sa vision stratégique à dix ans du groupe naval pour la période 2009-2018, déclinée sur trois axes : croissance, performance et alliance. Grâce à « Championship », il vise notamment un doublement du chiffre d'affaires sur la période (2,5 milliards d'euros en 2008), ou, à défaut, son maintien en dépit de la baisse programmée, de 40 % sur dix ans, de l'activité MCO (maintien en condition opérationnelle) en raison de la contraction du budget de la défense et d'une concurrence plus forte sur ce marché. développer l'export Sur dix ans, DCNS table désormais sur 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires de MCO (contre 600 millions par an environ actuellement). Patrick Boissier, qui souhaite accroître en moyenne la productivité de 30 %, s'est aussi donné pour objectif de parvenir à une marge de 7,5 % (environ 5,5 % aujourd'hui). En revanche, il ne devrait pas annoncer les moyens d'y parvenir. Ce sera la deuxième phase.Des axes seront toutefois donnés pour réaliser les objectifs chiffrés. Ainsi, le PDG veut développer l'exportation ? sous-marins, navires de surface armés et MCO, à l'image du contrat support signé en Malaisie (« La Tribune » de jeudi). Tout comme il vise à élargir le périmètre de DCNS en persévérant dans sa volonté de devenir un équipementier dans le nucléaire civil et les énergies marines. Surtout, Patrick Boissier va réinternaliser certaines activités jusqu'ici confiées à la sous-traitance mais à iso-effectif (voir « La Tribune » du 5 juin 2009). À condition de réaliser ces activités dans des conditions financières avantageuses pour DCNS. C'est là que le bât blesse, dans les activités soutien-support notamment, DCNS n'est pas assez compétitif. D'où une profonde restructuration qui devrait englober l'ensemble des activités support dans les différents métiers de DCNS (logistique, achats, commerce?). Soit environ 4.000 personnes sur un total de 12.000.À cet égard, un accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) vient d'être signé avec trois organisations syndicales (CFDT, UNSA et CGC). Un accord non paraphé par la CGT, qui a vu sa représentativité augmenter lors des dernières élections. Est-ce un signe de durcissement des salariés ? D'autant que la direction évoque à demi-mot un plan de départs volontaires, notamment pour les ouvriers d'État. Michel Cabirol
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