L'état n'est pas prêt à donner les fréquences de la TNT mobile aux opérateurs

AudiovisuelLe président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), 3 opérateurs mobiles, 16 chaînes de télévision? : tous étaient réunis jeudi par la secrétaire d'État au Numérique Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), pour parler de télévision mobile (TMP). Les participants ont débattu de la seule proposition de financement de ce futur réseau dédié, émanant de l'opérateur technique de diffusion TDF. Lundi, un amendement taillé sur mesure pour TDF a été adopté par les députés dans le cadre de la proposition de loi Pintat sur la fracture numérique. Il permet de créer une « société de lancement » à laquelle les chaînes « peuvent déléguer le déploiement et l'exploitation du réseau ». Un amendement approuvé par NKM, qui a déclaré que « le gouvernement soutient TDF dans la création d'une société de diffusion ».Parallèlement, NKM a publié un rapport sur la TMP. Il conclut que donner les fréquences de la TMP aux distributeurs (en pratique, les opérateurs mobiles) « ne présente pas d'avantages déterminants à court terme ». En effet, cela nécessiterait de changer la loi, qui prévoit aujourd'hui d'attribuer les fréquences aux chaînes. « Cela prendrait plusieurs mois, et repousserait encore le lancement à 2011 au plus tôt. » hostilité des chaînesEn outre, retirer les fréquences attribuées aujourd'hui aux chaînes « susciterait une très forte hostilit頻 des intéressées et serait juridiquement « délicat ». Enfin, cela ne changerait pas « profondément » le modèle économique. Certes, les opérateurs mobiles ont les poches profondes, mais les chaînes appartiennent à des groupes qui ont aussi ? en théorie ? les moyens de financer ce projet. Selon le rapport, la TMP ne s'est pas non plus « déployée à grande échelle » dans les pays où elle a été confiée au diffuseur technique, en l'occurrence TDF en Autriche et en Finlande, ou encore Qualcomm aux États-Unis, qui ne compte que 130.000 abonnés fin 2008. Enfin, le rapport prévient qu'en cas d'échec de la TMP, les fréquences resteront attribuées à l'audiovisuel. Et dans tous les cas, elles devront être utilisées : NKM a prévenu qu'elle s'opposera à toute « réserve foncière de fréquences ».JAMAL HENNIIl n'y a pas d'« avantage déterminant » à donner les fréquences aux opérateurs mobiles.
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