« Les ruptures de contrats sont fréquentes »

STRONG>Xavier Delattre Directeur des relations avec les bienfaiteurs à la Fondation Apprentis d'AuteuilLes Apprentis d'Auteuil accueillent 13.000 jeunes qui leur sont confiés par leur famille ou les services de l'aide sociale à l'enfance. Pourquoi êtes-vous aussi engagés dans le domaine de l'apprentissage ?Nous sommes un acteur important de la collecte de la taxe d'apprentissage, puisque nous avons récolté 5,5 millions d'euros en 2010 au titre de la taxe d'apprentissage. Aujourd'hui, nous souhaitons participer au débat sur l'apprentissage et mettre en avant notre cause. La fondation, accueille de plus en plus de jeunes en grande difficulté au sein de 200 établissements. Parmi ces jeunes, qui ont en moyenne deux à trois ans de retard sur le plan scolaire, 600 sont en apprentissage. Ce dispositif est un outil efficace de lutte contre le chômage, mais à condition de mettre en adéquation les formations et les besoins des entreprises. Ce que nous essayons de faire.C'est-à-dire ?Nous développons beaucoup de partenariats avec le monde de l'entreprise. Nous avons par exemple créé des « clubs des ambassadeurs » à Paris (il est animé par Geoffroy Roux de Bézieux) et dans toutes les grandes villes de province. Ces clubs nous permettent de réfléchir et de préparer au maximum les apprentis au monde de l'entreprise et de limiter au maximum les ruptures de contrats. Les ruptures sont-elles fréquentes ?Oui. À Paris, elles surviennent dans un cas sur deux, au cours des trois premiers mois de stage ; en province, elles se produisent dans un cas sur trois. Pour éviter les échecs, nous avons mis en place différents dispositifs d'accès à l'apprentissage, qui servent notamment à expérimenter plusieurs métiers à travers des stages de courte durée. Nous mettons l'accent sur la formation aux métiers, mais nous travaillons également sur le savoir-être des jeunes que nous suivons tout au long de son parcours dans l'entreprise.Comment expliquez vous que les patrons de PME se disent si peu informés sur l'utilisation de la taxe d'apprenstissage ? Le montage de cette taxe est extrêmement compliqué. Il faut introduire plus de visibilité et de traçabilité pour que l'embauche des apprentis soit facilitée et que les chefs d'entreprise sachent à quoi sert réellement cet impôt. Propos recueillis par I. M.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.