Jean-François Copé se mobilise « à fond » sur les 35 heures

Du Copé dans le texte. C'est ainsi que le secrétaire général de l'UMP analyse, avec satisfaction, les propositions du socialiste Manuel Valls sur les 35 heures. Et le patron du parti majoritaire compte « y aller à fond » sur la question du temps de travail. Pour Jean-François Copé, qui recevait mardi des journalistes, il faut « sortir de la logique des 35 heures, mais pas au détriment du pouvoir d'achat ». Le député-maire de Meaux, qui veut incarner le renouveau idéologique à droite avant la présidentielle, dégaine l'arme lourde contre les lois Aubry, qui sont « un problème pour tout le monde, pour l'Etat en terme de finances publiques, pour les entreprises en terme de compétitivité, pour les salariés en terme de pouvoir d'achat, et pour la France en terme de moral ». Il promet que l'UMP alignera « des premières pistes » avant la fin janvier, mais sans entrer dans le détail... Une mission de réflexion a été confiée à l'UMP au très libéral Hervé Novelli. Une nouvelle « brèche »Christian Jacob, le président « copéiste » du groupe UMP à l'Assemblée, parle d'« une réforme majeure, qui va trouver son aboutissement dans le cadre de la campagne présidentielle ». Car Jean-François Copé et ses amis se disent assurés de la bienveillance de Nicolas Sarkozy, avec lequel le secrétaire général de l'UMP s'est entretenu dimanche, après l'offensive de Manuel Valls. « 2012, c'est demain ! Pendant des années on a fait croire, la gauche a fait croire, qu'on pouvait s'en sortir en France en travaillant moins. On a ouvert une première brèche avec la retraite et on va ouvrir une deuxième brèche avec le temps de travail », explique Jean-François Copé.Le secrétaire général de l'UMP reconnaît que tous les responsables de la majorité ne sont pas sur sa ligne, à commencer par son prédécesseur à la tête du parti, Xavier Bertrand. Lui aussi très écouté à l'Elysée, le ministre du Travail a expliqué en décembre qu'il n'était « pas possible » de revenir sur les 35 heures, car on ne pouvait pas demander aux salariés de travailler plus pour le même coût ou revenir sur les baisses de charges, ce qui ferait peser une menace sur la compétitivité des entreprises. Jean-François Copé a fustigé mardi « les professionnels de la fermeture du débat ». Il visait le porte-parole du PS, Benoît Hamon, mais pensait aussi à son éternel rival, Xavier Bertrand. Hélène Fontanaud
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