Fiscalité  : le rattrapage de 2005

Toutes les régions ont utilisé leur levier fiscal au cours de la mandature. Entre 2004 et 2009, l'écart entre la région percevant le plus fort produit fiscal par habitant et celle percevant le plus faible est resté quasi stable, passant de 49 à 52 euros. La quasi-totalité des 22 régions métropolitaines a voté dès 2005 des hausses spectaculaires d'impôts, ne procédant ensuite qu'à quelques réajustements minimes, voire nuls (16 régions n'ont pas relevé leurs taux en 2009, 10 en 2008). À l'inverse, l'Alsace et le Limousin ont choisi d'augmenter tous les ans leurs impôts, ce qui a rendu ces hausses plus indolores. En moyenne, sur toute la mandature, le Languedoc-Roussillon affiche la plus forte hausse (+ 90 %), suivie par la Bourgogne (+ 75 %). Toutes deux ont été cogérées avant 2004 par une majorité droite/Front national adepte d'une fiscalité faible... et d'investissements réduits. D'où l'effet brutal de rattrapage. D'autant plus violent pour le Languedoc-Roussillon, où le dynamisme démographique a contraint la région à investir massivement dans ses lycées. À l'inverse, la Haute-Normandie affiche une hausse très modérée de sa fiscalité. Mais la région partait de haut. Et elle affiche en 2009 ? comme en 2004 ? le plus fort produit de fiscalité directe en euros par habitant ! Reste la singularité de Poitou-Charentes, qui n'a relevé ses impôts qu'en 2005, et affiche le produit fiscal par habitant le plus faible après l'Île-de-France. S. T.
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