Le Portugal et l'Espagne inquiètent de plus en plus les marchés obligataires

Après la Grèce, la pression est montée d'un cran supplémentaire jeudi sur les dettes d'État portugaise et, dans une moindre mesure, espagnole. Dans le sillage de commentaires du directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, le rendement des titres à 10 ans portugais a atteint 4,80 %, son plus haut niveau depuis le pic de 4,85 % atteint le 4 mars dernier. Depuis le début de la semaine, le rendement a augmenté de 35 points de base, à 4,75 %, dont 5 points jeudi et 20 points mercredi. De son coté, le taux espagnol s'est stabilisé à 4,11 % après avoir augmenté de 4 points de base dans la matinée, affichant une hausse de 10 points sur la semaine. Dans le même temps, les taux grecs se détendaient, eux, de 11 points à 6,61 % et revenaient à leur niveau de début de semaine.Sur le marché des contrats de couverture, les « credit default swap » (CDS), assurant les investisseurs contre le risque d'un défaut de paiement du Portugal et de la Grèce, ont atteint jeudi des records historiques, celui de l'Espagne grimpant à son plus haut niveau depuis fin février 2009.prix à payerDominique Strauss-Kahn a assuré qu'aucun pays ne pourrait imaginer échapper à une crise financière sans en payer le prix. L'Espagne « a réellement besoin de faire un effort considérable » pour maîtriser ses dépenses, a-t-il ajouté. La statistique économique pour décembre des nouvelles commandes à l'industrie portugaise a montré une chute de 14,2 % sur un an, confirmant la mauvaise situation économique des pays périphériques européens.« Les inquiétudes sur les déficits publics et les incertitudes sur les statistiques économiques se répandent sur les pays européens périphériques. Hier la Grèce, aujourd'hui le Portugal, et demain l'Espagne ou l'Italie ? La liste des PIIGS [Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne, Ndlr] pourrait même s'agrandir », explique Philippe-Henri Burlisson, directeur de la gestion de taux de Groupama AM. Conséquence, les investisseurs sont plus exigeants lors des émissions souveraines. Jeudi, l'Espagne a emprunté 2,5 milliards à 3 ans à 2,63 %, contre 2,14 % lors de la précédente adjudication. Pour s'ajuster à la demande, le Portugal avait dû réduire mercredi de 200 millions d'euros le montant d'un emprunt à 12 mois, levé avec un rendement supérieur de 45 points de base à celui de sa précédente adjudication. Julien BeauvieuxLa technique repose sur le « harponnage » des membres d'un registre national par l'utilisation de faux courriels d'ets.
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