Wall Street proche de son plus haut de l'année

« Comme un joueur de basket expérimenté qui se prépare à tirer, les marchés semblent ignorer les distractions périphériques pour consacrer leur attention sur les perspectives d'accélération de la croissance mondiale », constate Sam Stovall, responsable de la stratégie chez Standard & Poor's. À une semaine du coup d'envoi de la saison des résultats trimestriels, Wall Street aborde en effet le mois d'avril, un mois historiquement positif pour les marchés, tout proche de son plus haut niveau de l'année ? niveau rapidement touché par le Dow Jones en fin de semaine dernière. « Les investisseurs semblent écarter les risques posés par la faiblesse du marché immobilier », poursuit Sam Stovall. Car le relèvement de l'estimation du PIB américain du quatrième trimestre et la faiblesse des stocks « laissent à penser que les prochains chiffres seront encore plus encourageants ». Une impression confirmée par la nouvelle baisse du chômage en mars. Après une rechute passagère, dans le sillage de la flambée des cours du pétrole et de l'incident nucléaire au Japon, les places américaines ont mis de côté leurs inquiétudes pour reprendre leur marche en avant. Depuis son point bas de l'année, le 16 mars, le S&P 500 a rebondi de 6 %. « Mais les volumes restent faibles », note Mary Ann Bartels, de Bank of America-Merill Lynch. La semaine dernière a ainsi été la plus calme de l'année. Sur l'ensemble du premier trimestre, l'indice élargi a grimpé de 5,4 %, sa meilleure performance depuis 13 ans. Il avait déjà bondi de 13 % l'an passé.Confiance des entreprisesAu-delà de l'amélioration de la conjoncture économique, la poursuite du rally boursier, entamé il y a plus de deux ans maintenant, s'explique aussi par la forte activité de fusions et d'acquisitions, symbolisée par la bataille autour de Nyse Euronext et par le rachat de T-Mobile par AT&Tmp;T. S'y ajoutent plusieurs relèvements de dividendes (notamment ceux des grandes banques) et la mise en place de nouveaux programmes de rachats d'action. « La confiance des entreprises se renforce, constate Quincy Krosby, chez Prudential Financial. Elles vont donc continuer à utiliser leur trésorerie pour réaliser ce type d'opérations ». Jérôme Marin, à New York
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