Les traders se ruent vers les nouveaux eldorados

La force de la finance est dans sa capacité à s'adapter. Depuis que les pays du G20 ont fixé des règles d'encadrement des bonus (voir ci-contre), les traders cherchent à les contourner. Pour échapper aux taxes bancaires française et britannique, aux bonus contrôlés et à l'interdiction future du trading pour compte propre aux États-Unis, ils se replient vers les petits fonds d'investissement, plus communément appelés « hedge funds ». Faute de places suffisantes, seuls les plus chevronnés sont débauchés à prix d'or. Ils bénéficient de « formules de calcul » garantissant une rémunération en fonction de leurs résultats personnels, sans prendre en compte ceux des autres comme dans les banques. Leurs bonus représentent parfois jusqu'à la moitié des résultats du fonds. Ces traders travaillent sur les marchés des matières premières, du trading quantitatif ou électronique, des secteurs qui ont toujours le vent en poupe. Ils sont de plus en plus nombreux à fuir les banques pour le monde plus discret et non contrôlé des hedge funds. Dans ces structures privées, non cotées et non régulées, la liberté de payer est totale. Certains partent aussi « en bande » pour créer leur propre fonds. Un mouvement dont les banques sont complices puisqu'elles les aident parfois à se lancer en apportant les fonds initiaux. D'autres émigrent dans d'autres contrées en Asie. Shanghai, Hong Kong, Singapour. Les places asiatiques explosent, en effet, et offrent une forte croissance des activités de marchés. Elles bénéficient aussi de moindres contraintes en termes de rémunérations. Même si ces pays ont signé les accords du G20, la pratique s'avère plus laxiste. M. Pe.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.