Les mesures de la Fed propulsent les indices boursiers vers les sommets

Dire que les marchés actions applaudissent les 600 milliards de dollars de rachats de titres de dette publique programmés par la Fed (la banque centrale américaine) d'ici à la fin juin 2011, est un doux euphémisme. De part et d'autre de l'Atlantique, ces perspectives d'injections de liquidités embrasent les indices. Si bien que, à Wall Street, le Dow Jones a dépassé non seulement ses derniers plus-hauts annuels du 26 avril mais également les niveaux précédant la chute de Lehman Brothers en atteignant un pic à 11.427,16 points (+ 1,89 %) en cours de séance, ce jeudi. Et cela alors que le S&P 500 a atteind en cours de journée un plus haut annuel de 1217,52 points. En Europe, l'enthousiasme est le même. Même si le CAC40 n'a pas encore renoué avec ses sommets d'avril, l'indice parisien a tout de même terminé sa course sur un bond de 1,92 % à 3.976,18 points. Et les indices Footsie (à la City) et Dax (à la Bourse de Francfort) continuent de casser de nouveaux plafonds. « Moins que le montant du programme lui-même, ce sont les propos très encourageants de Ben Bernanke à l'égard des marchés actions qui me paraissent constituer l'information la plus importante », analyse David Kalfon, directeur général de EFG AM France. Méthode éprouvéeDans une tribune au « Washington Post », Ben Bernanke, le patron de la banque centrale des États-Unis, a dévoilé l'un des objectifs de ses mesures d'assouplissement monétaire quantitatif : « Par le passé, cette approche a favorisé les marchés financiers et devrait une nouvelle fois faire ses preuves. » Et d'ajouter : « Une revalorisation du prix des actions créera un effet de richesse pour les consommateurs [...américains, Ndlr.] et contribuera à améliorer leur confiance. »Il n'en pas fallu davantage aux opérateurs pour rêver à des lendemains plus heureux. D'autant que, tel que le souligne David Kalfon, « il existe une très forte corrélation entre l'injection de nouvelles liquidités et l'afflux des investisseurs vers les actifs risqués ».Mais, comme le met en exergue un autre stratège, il serait hâtif de penser que le plan de soutien de la Fed à l'économie américaine s'accompagnera d'un allant identique à celui qui avait accompagné les 1.550 milliards de dollars d'emprunts d'État et de titres hypothécaires acquis entre mars 2009 et mars 2010. Ne serait-ce que parce que l'indice MSCI World s'est déjà envolé de 85 % depuis son point bas atteint le 9 mars 2009.
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