Voltalis milite pour « l'effacement diffus »

électricit髠On peut économiser la puissance d'un réacteur EPR en équipant de notre boîtier un million de foyers français sur les sept millions qui se chauffent à l'électricit頻, affirme Pierre Bivas, PDG de Voltalis, qui vise cet objectif d'ici trois à quatre ans. Seul problème, pour rentabiliser sa technologie, les règles du système électrique français doivent être modifiées. Après avoir déclenché une polémique cet été, en accusant EDF de vouloir taxer les économies d'électricité, Voltalis prévoit un démarrage grandeur nature d'ici au début 2010.La société surfe sur les impératifs de maîtrise de l'énergie en proposant gratuitement aux particuliers un dispositif qui coupe automatiquement certains de leurs radiateurs électriques, pendant les quelques dizaines de minutes où la France est à court d'électricité. Elle promet au consommateur une réduction de 100 à 200 euros de sa facture annuelle. Et de son côté, elle doit être rémunérée par RTE, le gestionnaire de réseau français, qui va payer le courant ainsi « effac頻 un peu moins cher que ce que lui aurait coûté l'achat de la même quantité d'électricité auprès d'un producteur.10.000 boîtiers installés« Nous allons commencer à facturer RTE dans les deux mois qui viennent », assure Pierre Bivas. En test depuis début 2009, Voltalis compte plus de 10.000 boîtiers installés, dont 2.500 en Bretagne, et il est en discussion avec des prescripteurs (collectivités locales, électriciens?). Mais les choses ne sont pas si simples. Le 9 juillet 2009, la Commission de régulation de l'électricité a rappelé que c'était à l'opérateur de « l'effacement diffus », Voltalis par exemple, de payer en retour au fournisseur d'électricité (EDF, GDF Suez, Poweo?) l'électricité non consommée par ses clients. La société a déposé le 9 septembre un recours devant le Conseil d'État « qui pourrait être examiné en 2010 ».Pierre Bivas espère surtout une modification de la loi à la faveur des dispositions du Grenelle 2 qui arriveront au Parlement en février. Le nouveau texte pourrait être issu des travaux du groupe mis en place par Jean-Louis Borloo notamment pour « identifier la façon de favoriser les offres d'effacement en période de pointe ». Après une première réunion début novembre, un rapport est attendu fin janvier.Détenue par des investisseurs particuliers, dont la famille Mulliez (Auchan), Voltalis n'attend pas de bénéfices avant 2011, « qui seront pendant cinq à dix ans inférieurs aux investissements ». La société de 50 salariés dit avoir investi entre 15 et 20 millions pour développer son système. Marie-Caroline Lopez
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