Totalement inédit dans la croisière, le Neel allie l'habita...

Il signe cette année l'une des nouveautés les plus en vue des pontons : un trimaran de croisière, hélas invisible sur le Salon nautique vu sa taille. Éric Bruneel, deuxième de la Route du rhum en 2006 et vainqueur en multicoque de la Rolex Fasnet Race en 2005, avait déjà prouvé qu'il n'avait pas froid aux yeux dans la course au large. À 50 ans, il démontre aujourd'hui des talents de chef d'entreprise. Ancien directeur général et actionnaire des chantiers Fountaine Pajot, il quitte, l'an dernier, ses coéquipiers avec lesquels il a navigué plus de vingt ans pour voguer en solitaire, mais cette fois-ci dans le business.Son premier Neel, financé sur fonds propres, a déjà les voiles gonflées avec un client potentiel en Suisse, un autre aux États-Unis. Présenté au Grand Pavois de La Rochelle en septembre dernier, il a créé l'attraction. Ce n'est pas le tout premier trimaran de croisière. Des libellules, il y en a déjà eu. Mais souvent la coque centrale contient une grande partie de l'habitacle. Avec le défaut du monocoque? c'est-à-dire, la gîte. Le Neel a ceci de totalement nouveau, c'est d'avoir un habitacle entièrement posé sur les flotteurs comme une sorte d'igloo. Ses trois coques, contrairement aux catamarans, ne sont pas habitables. « C'est une idée que j'ai eue en course : créer une plate-forme type plancher pour relier les flotteurs et garder un poids bien centré. Du coup, il a la même stabilité qu'un cata en étant encore plus habitable et plus rapide », explique Éric Bruneel.De fait, le Neel 50 conjugue un mode croisière ? son 1,10 m de tirant d'eau lui permet d'accoster près des plages ? avec la rapidité d'un bateau de course. 11 n?uds de vent, il file déjà à 10 n?uds. À 14 n?uds sur l'anémomètre, le loch affiche 15-16 n?uds pour peu que la mer s'aplatisse. Soit presque 20 % plus rapide qu'un cata de série. « On a l'impression que les monocoques sont posés sur l'eau pour la décoration », plaisante un admirateur venu l'essayer. Loft urbainAutre originalité : un winch à l'intérieur permet d'envoyer la toile ou de la régler en restant à deux pas de la table à cartes. Avec ses 65 m2, son aménagement tranche enfin avec les multicoques. Pas de bois. Tout est en médium gris anthracite. Résolument design et contemporaine, l'atmosphère joue les lofts urbains avec ses 2 mètres de hauteur sous barreau. « Je voulais un bateau joli », confie Éric Bruneel. Pianiste à ses heures, il a tenu à placer un piano électronique? donnant sur le pont arrière et contre la cuisine, histoire de swinger en mer. La coque centrale permet de stocker une tonne de matériel. Un point appréciable dans les croisières au long au cours. Quant aux mauvais esprits qui auraient tôt fait de lui demander comment rentrer son engin de 11,20 mètres de large et 15,24 de long dans un port, Bruneel a tout prévu : des skiffs sont installés dans les flotteurs et une annexe à moteur permet de débarquer aisément de n'importe quel mouillage. Reste à sortir le carnet de chèques pour y écrire la somme de 777.000 euros (HT). Eh oui, le patron aime ce chiffre symbolique. Mais il songe déjà au petit frère de Neel, un 40 pieds, et s'apprête à lancer une augmentation de capital pour faire grandir sa petite entreprise. Timothé, un de ses fils, skipper attitré du trimaran, va débuter sa carrière au printemps en faisant du charter en Méditerranée au départ de Saint-Raphaël. Avis aux amateurs.S. P.Stand 1 JK 44 au Salon nautiquewww.neel-trimarans.comAttention, nouveau navire en vue
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