Pour dynamiser les portefeuilles, de nombreux gérants n'hésitent pas à ajouter un peu de risque pour obtenir un supplément de performance. En matière obligataire, ils se tournent aujourd'hui naturellement vers les titres « high yield » ou à haut rendement, émis par des entreprises dont la capacité de remboursement est incertaine. Dans cet esprit, LFP Crédit Flexible International est désormais proposé par UFG-LFP. Ce fonds vise à exploiter, sur différentes échéances, les complémentarités que présentent les différents segments obligataires, notamment celles existant entre, d'une part, les obligations émises par les entreprises les plus robustes financièrement et, d'autre part, les obligations « high yield ». La société de gestion note par exemple que ces dernières ont la particularité de « récupérer » plus rapidement après les chocs de marché. Selon l'équipe d'Aviva Global Investors, plusieurs indicateurs de marché plaident en faveur des obligations à haut rendement : « À l'échelle mondiale, la probabilité de défaut des entreprises a diminué car celles-ci sont parvenues à allonger la maturité de leur dette à des taux attractifs. Elles possèdent par ailleurs des soldes de trésorerie importants et enregistrent des marges bénéficiaires en hausse. » Positionné aux États-Unis pour 90 % de son portefeuille, Joshua Rank, le gérant du fonds Aviva Investors ? Global High Yield Bond Fund -, estime que le segment des obligations à haut rendement continuera de bien se comporter en 2011. Un optimisme partagé par Raiffeisen Capital Management, qui rappelle un principe de base : « Bien entendu, ces titres présentent un profil de risque élevé. Dès lors, un accroissement de la volatilité sur les marchés obligataires ou une détérioration importante de la confiance des investisseurs pourraient avoir des répercussions non négligeables. » Le fonds, Raiffeisen Europa High Yield, qui fêtera son douzième anniversaire le mois prochain, est investi en titres libellés en euro. Ce produit témoigne d'ailleurs de la pertinence de la classe d'actifs sur le long terme : malgré les crises des dernières années, il enregistre en effet une performance annuelle moyenne voisine de 5,50 % depuis sa création. Thierry Bisag

latribune.fr

05 Avr 2011, 21:26

Partager :