Retraites : le bras de fer s'engage

Veillée d'armes ce week-end à l'Élysée, où Nicolas Sarkozy a multiplié les réunions, ainsi que dans les centrales syndicales, où l'on a mis la dernière main à la journée de mardi. L'objectif des syndicats est de rassembler plus de deux millions de personnes dans les manifestations organisées dans toute la France afin notamment de pouvoir qualifier de succès la mobilisation à laquelle ils ont appelé.Au même moment, le débat s'ouvrira devant les députés à l'Assemblée nationale. Avec un ministre du Travail, Éric Woerth, quasiment exsangue face à l'opposition, après trois mois de feuilleton Bettencourt. Autant dire que l'exécutif aborde le dernier grand virage du quinquennat de Nicolas Sarkozy dans des conditions délicates . La réforme est désormais un chantier en péril. Les sondages publiés ce week-end ont jeté une lumière crue sur l'impopularité des équipes au pouvoir ? Alain Juppé a estimé dimanche qu'elle était davantage due à « la forme » qu'au fond. Mais les mesures décidées dans le cadre de la « mère de toutes les réformes » sont elles aussi mal accueillies dans l'opinion. Un sondage publié dans l'édition dominicale de « Ouest France » a montré que sept Français sur dix approuvent la mobilisation du 7 septembre. Ils sont 49 %, selon une enquête Ifop pour « Sud Ouest », à penser que le Parti socialiste mènerait une réforme plus juste du système de retraite.Face au risque, jusqu'ici écarté mais jamais sous-estimé, de « coagulation » des mécontentements, le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, a certes indiqué dimanche que « le fond de la réforme ne peut pas changer », mais il a souligné que le gouvernement ferait « des propositions supplémentaires » la semaine prochaine. une posture inflexibleLes avancées devraient précisément concerner la question des carrières longues, celle de la pénibilité et le dossier des polypensionnés. Pour le reste, le président de la République adopte pour l'instant une posture inflexible et affirme qu'il est déterminé à aller jusqu'au bout. Il pense « qu'il doit cela à la France », a dit Claude Guéant. Les syndicats doivent se réunir mercredi pour décider des suites du mouvement.
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