Natixis et Publicis remplacent Dexia et Lagardère dans le CAC 40

Faute d'un remaniement en profondeur de l'indice phare de la place parisienne, les spécialistes ont procédé à des arbitrages. Le conseil scientifique des indices de la Bourse de Paris a tranché vendredi : il a décidé de retirer Dexia et Lagardèrerave;re du CAC 40, ces sociétés étant remplacées par Natixis et Publicis à compter de la séance du 20 septembre. Du coup, la modification n'est pas significative en termes de secteur puisqu'une banque en remplace une autre, tandis qu'un groupe de communication prend la place d'un autre. Ces remaniements ne vont en effet pas corriger les déséquilibres traditionnels de l'indice parisien, où le secteur énergétique (25 % dont 12 % pour Total à lui seul) et la finance (17 %) se taillent la part du lion. Le maintien d'une pondération importante des valeurs financières n'est pas un atout dans la conjoncture actuelle, car ces valeurs sont encore largement l'objet d'une défiance des investisseurs. Le groupe de restauration Sodexo était aussi pressenti comme entrant ; le premier groupe hôtelier européen Accor figurait parmi les sortants potentiels.Par ailleurs, Dexia et Lagardèrerave;re vont rejoindre l'indice Next20, antichambre du CAC, avec Edenred et Rhodia, tandis qu'Atos Origin et Foncière des RégionsRégions en sont retirées en plus de Natixis et de Publicis. Cinq valeurs intègrent le SBF 120 - Bull , Faiveley Transport, Medica, Rubis et Sequana -, tandis que six en sont retirées - Beneteau, Bonduelle, Ciments Françaisdil;ais, Euler Hermes, Sperian Protection et Vilmorin.Le CAC 40 n'avait pas connu de changements depuis septembre 2009, quand l'action du groupe parapétrolier Technip avait remplacé la compagnie aérienne Air France-KLM. Précédemment, mis à part l'entrée de Suez Environnement dans l'indice en septembre 2008 suite à la fusion GDF-Suez, Air France et Unibail avaient intégré le CAC en juin 2007, tandis que les AGF et Thomson en sortaient. Pour Publicis, il s'agit d'un retour, puisque la société faisait déjà partie du CAC de 2004 à 2006.Le Conseil scientifique des indices parisiens, composé de huit membres et d'un président issus d'institutions comme la Banque de France ou l'Autorité des marchés financiers ainsi que de professionnels de la finance, se réunit quatre fois par an. Il se tient dans le plus grand des secrets pour éviter toute fuite qui pourrait déboucher sur des manipulations de cours. En effet, une action intégrant le CAC devient « incontournable » pour nombre de fonds ayant pour « benchmark » ou référence cet indice des grandes valeurs parisiennes. Le conseil décide de la composition des indices en tenant compte de la capitalisation boursière, des volumes, de la pondération et du flottant des titres. Franck Pauly
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